Avez-vous déjà entendu parler de l’Ombre ?

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Avez-vous déjà entendu parler de l’Ombre ?

Pascal Patry praticien en psychothérapie, thérapeute et astropsychologue à Strasbourg 67000
Publié par Pascal Patry dans Psychologie des profondeurs · Mercredi 10 Jan 2024
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Avez-vous déjà entendu parler de l’ombre dans la théorie de la psychologie des profondeurs de Carl Gustav Jung et pourquoi il est si difficile de l’affronter ?

C’est dans notre partie la plus inconsciente et notamment dans ses aspects refoulés, non reconnus ou rejetés par nous-mêmes que se trouve notre ombre. C’est pourquoi, la psychologie des profondeurs insiste sur l’aspect difficile d’affronter sa propre ombre.

Tout d’abord, notre ombre réside principalement dans notre inconscient. Il s’agit principalement des aspects de nous-mêmes que nous n’acceptons pas de manière consciente ou que nous ne préférons pas connaître.

Font parti de l’ombre : les pulsions instinctives, les peurs, les désirs refoulés, où les traits de personnalité que la société considère comme indésirables. Ces éléments ne peuvent que provoquer des sentiments de honte, de culpabilité ou d’anxiété. Dès lors, ils sont souvent appréhendés de manière négative.

Afin que ces éléments appréhendés de manière négative ne fassent pas irruption dans la conscience, nous mettons en place des mécanismes de défense (évitez de faire face à notre ombre). C’est pourquoi des mécanismes, comme la projection, tentent d’attribuer à autrui les aspects non acceptés de nous-mêmes. Rationaliser les choses peut également être une façon de se défendre pour éviter de se confronter directement avec son ombre.

Lors d’un travail psychologique, pour faire remonter de l’inconscient ces aspects de l’ombre, afin de les régler, il est important en collaboration avec le thérapeute, de tenir compte du fait que l’on peut momentanément perdre le contrôle sur certains aspects de soi-même. Cela peut être effrayant, car cela remet toujours en question la cohérence de l’identité que l’on s’est construite. C’est pourquoi il sera important dans ces moments-là de pouvoir compter sur le soutien indéfectible du thérapeute (ce dernier a un rôle d’étayage important).

Notre ego est la partie consciente et organisée de notre personnalité (c’est tout ce que nous connaissons de nous-mêmes) et il est important de respecter le temps nécessaire pour briser les résistances (les mécanismes de défense qui sont les nôtres) et intégrer l’ombre qui nous habite. Il est extrêmement important au cours du travail thérapeutique que le thérapeute fasse preuve de tact, de doigté voire même d’humour si nécessaire pour que cette intégration se fasse progressivement et que les nouvelles données (celle que nous ne voulions pas voir) puissent être lentement et progressivement digérer (perlaboration ou travail destiné à surmonter les résistances du surmoi).

L’intégration de l’ombre est un chemin essentiel pour le développement psychologique complet d’un individu. En effet, lorsque l’on souhaite être soi, rien de ce qui nous habite ne doit nous échapper. C’est ainsi que la possibilité nous est donnée de trouver un véritable ancrage en soi, grâce à une communication moins distanciée d’avec notre inconscient.

Le fait qu’il n’y ait plus d’ombre – ou qu’elle ait été traitée en grande partie – permet une conscience accrue de soi, où les aspects cachés de notre psyché nous deviennent accessibles. Cela conduit à une connaissance plus profonde de soi-même y compris de nos motivations, de nos peurs de nos désirs, mais également de nos valeurs profondes.

L’origine de certaines de nos émotions, la compréhension que nous en avons, nous offre la possibilité de mieux les gérer. En découle la possibilité de développer des relations plus saines par la réduction de l’impact de nos réactions émotionnelles automatiques. Rester en contact avec ses émotions permet également de conserver une clarté de la conscience.

Comme dit plus haut, l’inconscient peut contenir des conflits internes (ombre) entraînant des contradictions ou des aspects refoulés. En entrant en communication avec ces éléments, on a la possibilité de les résoudre, ce qui favorise une plus grande cohérence psychologique.

Le fait de pouvoir à nouveau communiquer avec notre inconscient est un catalyseur de développement personnel. Nous pouvons, du fait d’une moindre résistance que nous avons devant notre propre psychisme, développer de nouvelles compétences et travailler sur des aspects de nous-mêmes qu’il serait dommage de négliger.

Les contenus de l’inconscient sont souvent source de créativité. Il est alors possible d’accéder à des idées novatrices, des solutions créatives et de nouvelles perspectives grâce à de nouvelles inspirations (provenant de l’inconscient lui-même). On peut penser à la fameuse formule d’Albert Einstein E = MC2 que son inconscient lui a inspiré.

Au niveau des relations, la communication avec notre inconscient nous permet d’éclairer les dynamiques relationnelles. En effet, nous pouvons mieux comprendre les schémas relationnels, nos projections, et nous pouvons ainsi contribuer à des relations plus authentiques et équilibrées.

La communication avec notre inconscient nous permet de mieux comprendre la source profonde de notre anxiété, de mieux la gérer et la réduire. En effet, l’ombre est une structure fixe, qui ne change pas avec le temps ; une fois qu’elle est connue, la vie est plus facile.

Enfin, pouvoir accéder à des informations provenant de notre inconscient, nous permet de prendre des décisions plus éclairées. Nous pouvons ainsi nous aligner sur nos valeurs profondes afin de pouvoir faire des choix en cohérence avec qui nous sommes réellement. Cela nous évitera les conflits internes.

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Pascal Patry
Praticien en psychothérapie
Psychanalyste





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Pascal Patry
Praticien en psychothérapie
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