Les caractéristiques du changement en thérapie

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Les caractéristiques du changement en thérapie

Pascal Patry praticien en psychothérapie, thérapeute et astropsychologue à Strasbourg 67000
Publié par Pascal Patry dans Psychothérapie · Dimanche 24 Avr 2022
Tags: Psychothérapie
Les caractéristiques du changement en thérapie

Le premier bénéfice d’une thérapie est de sortir d’une position fixe pour engager un mouvement. En effet, il est fréquent que nos problèmes se traduisent généralement par des mécanismes de répétition. Nous sommes alors comme figés dans des comportements, des attitudes et des réactions qui nous donnent le sentiment d’être enfermées comme dans une prison de laquelle nous ne pouvons nous échapper. Nous avons alors le sentiment de tourner en rond, d’être englué ou paralysé. Il s’agit de rétablir nos capacités de mouvement afin de nous sentir plus animés, plus vivants, capables d’évoluer et de bouger.

Le fait de se sentir dans une certaine fixité résulte d’un sentiment de blocage, un sentiment dans lequel on se sent souvent coincé, inhibé, tendu, incapable de laisser s’exprimer librement notre corps, notre parole, nos sentiments, nos désirs et nos impulsions. L’objectif est alors de rétablir une plus grande fluidité dans plusieurs directions. Tout d’abord de la fluidité dans la libre association de nos idées, de notre pensée. Pour cela il est nécessaire de lever les barrières du refoulement et de dissoudre nos fixations infantiles (ce que nous avons gardé au fond de nous lors de la période de l’enfance et qui n’est plus d’actualité pour la vie d’aujourd’hui). Passer de la stase à la fluidité nous ouvre un nouveau flux respiratoire, avec des inspirations et des expirations plus profondes, plus libératrices.

Lorsque nous sommes accablés par une ou plusieurs problématiques il nous arrive d’être repliés sur nous-mêmes, d’être enfermé dans nos mécanismes, ce qui entraîne une perte de contact avec l’environnement et avec les autres. Nous sommes en quelque sorte à des degrés divers et variés dans une position de fermeture. Cette position, il s’agit de l’amener à l’ouverture. Cela passera par une ouverture plus grande à soi et à la levée de nos sentiments inhibés ou refoulés. Il s’ensuivra un contact plus facile avec le monde extérieur, avec les autres dans une capacité d’expression et d’écoute plus grande, capacité accompagnée d’une confiance en soi et en autrui renouveler. Passer de la fermeture à l’ouverture va accroître nos capacités de communication.

Lorsque l’on n’est pas bien, le vécu est plus porté sur l’angoisse que sur le plaisir. Nos pensées sont dominées par des sentiments négatifs de peur, de crainte, de honte, de culpabilité, de frustration voire de menaces. La thérapie amène progressivement à laisser de côté ses pensées négatives et à apprécier les joies et les plaisirs quotidiens. Prendre goût à la vie, aux activités et au contact avec les autres permet d’ouvrir un champ de satisfaction.

Dans les moments difficiles, c’est la passivité qui prédomine sur l’activité. En effet, on a l’impression de subir son existence sans pouvoir la dominer, on se sent l’objet passif de nos pensées, de nos humeurs et de nos réactions que nous avons du mal à maîtriser. Il s’ensuit un sentiment d’impuissance et de découragement, sentiment qui peut mener à des affects dépressifs. Retrouver une attitude plus active afin de sentir que nous pouvons nous-mêmes orienter notre vie et avoir une meilleure maîtrise sur nos projets nous permet de retrouver un regain d’intérêt pour une réussite.

Ressasser sans arrêt, répéter sans arrêt les mêmes choses est une attitude courante lorsqu’il manque le dynamisme de la créativité. Dans le processus de changement qu’elle propose, la thérapie permet de retrouver l’élan créatif.

Nous avons tous des mécanismes de refoulement, de projections, de clivages. Tous ses mécanismes nous appauvrissent et nous donnent le sentiment de ne pas être tout à fait nous-mêmes. Recoller les morceaux intérieurement défaits, pour retrouver une unité en soi, fait partie des objectifs de la thérapie. Ce pouvoir de recentrage permet de se sentir pleinement soi-même dans les expériences et les relations dans lesquelles on s’engage.

Lorsque la vie nous accable, nous avons tendance à aller vers l’imaginaire et sortir de la réalité. La thérapie permet de se distancier de l’emprise de l’imaginaire. Cela nous permet d’être plus forts et plus réalistes pour affronter de la manière la plus bénéfique et la plus adéquate possible les différentes problématiques qui se posent à nous. Ce qui ne signifie pas que nous devenons des êtres rationnels et sans cœur, mais au contraire cela nous permet d’être plus spontanés tout en se sentant moins menacé.

Voilà quelques exemples qui permettent de comprendre certaines caractéristiques du changement en thérapie. La liste n’est pas exhaustive, mais l’essentiel est là : passer de la fixité au mouvement, de la stase à la fluidité, de la rigidité à la souplesse, de la fermeture à l’ouverture, de l’angoisse au plaisir, de la passivité à l’activité et de la répétition à la créativité.

On comprend dès lors que dans l’ensemble, on passe de la dépendance à l’autonomie. Nous ne sommes plus victimes du jugement d’autrui, car nous avons la force de nous en passer ; nous ne sommes plus non plus dans le désir d’autrui, puisqu’au cours de la thérapie notre sentiment d’identité s’est accru. Nous n’avons plus alors à nous efforcer d’être ce que l’on attend de nous, mais de faire pour nous ce que nous jugeons important pour nous et à nos yeux.

Devenir qui nous sommes, à la fois face à nous-mêmes et face aux autres, tel est l’objectif et le résultat obtenu après une thérapie plus ou moins longue selon le tempérament et les dispositions de chacun.

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Pascal Patry


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Pascal Patry
Praticien en psychothérapie
Astropsychologue
Psychanalyste

5, impasse du mai
67000 Strasbourg

Mobile : 06 29 54 50 29

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