Transformations avant et lors de la nouvelle naissance

Transformations avant et lors de la nouvelle naissance

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« Tel était, en ce jour qui t'a donné au monde,

Le Soleil quand eut lieu le salut des planètes.

Tel aussitôt tu t'es développé sans cesse

Au gré de cette loi qui réglait ta venue.

Il te faut être ainsi, tu ne peux pas te fuir,

C'est ce qu'ont dit déjà sibylles et prophètes ;

Et nul temps, nul pouvoir ne morcelle la forme

Marquée d'un sceau et qui, en vivant, évolue. »

(Goethe) *

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L'étude de la vie prénatale à la lumière de la science de l'esprit montre qu'aucune loi, soit spirituelle, soit naturelle, n'impose à l'homme une « prédestination » à laquelle il ne saurait échapper ; elle montre également que celui-ci n'est nullement soumis aux influences inéluctables des astres, comme voudrait souvent nous le faire croire une « astrologie » aujourd'hui mal comprise.

Bien au contraire, c'est par un choix libre que la conscience humaine, en collaboration avec les entités suprasensibles, détermine la structure spirituelle, le dynamisme et les métamorphoses de son être terrestre.

En disant : « Il te faut être ainsi, tu ne peux pas te fuir », Goethe exprime justement l'intime conviction que l'être humain se donne à lui-même ses lois ; certes, une fois qu'elles sont fixées, il ne peut plus leur échapper ; mais en revanche, elles le rendent invulnérable vis-à-vis des puissances extérieures qui tendraient à lui faire violence et à le détourner de la route qu'il s'est fixée : « Et nul temps, nul pouvoir ne morcelle la forme marquée d'un sceau et qui, en vivant, évolue ».

Goethe, qui avait perçu le rythme de « systole et de diastole de l'être vivant » et pour lequel la réincarnation était une réa­lité, considérait, comme l'ont fait beaucoup de grands esprits, la mort et la naissance comme des seuils que franchit succes­sivement le moi humain selon le mode qu'il s'est fixé lui- même, en harmonie avec l'univers tout entier.

L'anthroposophie, fondée par Rudolf Steiner, partant de l'étude des formes, nous apporte des connaissances nou­velles ; elle étudie les rythmes de la vie et ses métamorphoses, dévoile les lois qui président à l'existence avant la naissance et après la mort. Ce faisant, elle réduit à néant l'angoisse qui sai­sit l'âme en face de la mort, de l'au-delà inconnu ; elle explique en même temps ce besoin qui, avant la naissance, pousse le moi vers la terre en le montrant à la recherche d'une perfection toujours plus grande ; elle éclaire ainsi des rayons de la connaissance deux domaines plongés jusqu'ici dans les ténèbres de l'inconnu.

L'étude scientifique de l'évolution prénatale permet de reconnaître dans quelle mesure les influences cosmiques déterminent cette évolution, mais elle met aussi en lumière le rôle capital que joue le libre arbitre de l'être humain.

Nous avons vu dans les chapitres précédents comment cette évolution s'accomplit en harmonie avec les lois éthériques du cosmos.

Le célèbre astronome Képler disait déjà à propos des planètes et de leurs aspects : « Elles agissent sur la conception, et par là sur le tempérament et le caractère de l'homme, et c'est là-dessus que se base en grande partie l'as­trologie. - Selon toute vraisemblance, le Soleil n'est pas seule­ment la source universelle de lumière et de chaleur, mais aussi le centre, le siège de l'entendement pur et de l'harmonie cos­mique. Et toutes les planètes ont une âme. - Une magnifique harmonie règne dans la création tout entière, tant dans le sensible que dans le suprasensible, dans les idées comme dans les choses, dans le royaume de la nature comme dans celui de la grâce.

Cette harmonie se trouve aussi bien dans les choses elles-mêmes que dans les rapports qui les unissent entre elles. [...] Sans esprits et sans âmes, il n'y aurait nulle part d'harmonie. Et les âmes humaines sont pleines de pré­dispositions harmonieuses d'une richesse infinie. »

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Guenther Wachsmuth - La réincarnation

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Autre traduction