Considérations sur le respect

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Considérations sur le respect

Pascal Patry praticien en psychothérapie, thérapeute et astropsychologue à Strasbourg 67000
Publié par Pascal Patry dans Psychothérapie · Lundi 30 Mai 2022
Tags: Considérationssurlerespect
Considérations sur le respect
Lorsque l’on parle de relation d’aide, c’est-à-dire de relation de soin, on est nécessairement appelé à considérer les choses sous l’angle du respect à l’intérieur même de la relation.

Actuellement la littérature nous présente d’un point de vue philosophique deux types de morales :

• les morales de respect
• les morales de sollicitude
Les morales de respect
Les morales de respect sont fondamentales, car elles constituent le fondement des principes démocratiques et de l’anthropologie universaliste.

Ces morales de respect se basent sur divers principes : l’autonomie de la volonté de la personne (selon E. Kant), la réciprocité (selon Descartes), la reconnaissance (selon Hegel), et le maintien de la distance.

Ici, c’est la prévention concernant la distance qui reste l’élément essentiel, car elle s’oppose à la violation du territoire de l’autre. En d’autres termes, dans la relation de soins, on doit avoir vis-à-vis d’une personne, en raison de la valeur qu’on lui reconnaît une position qui en aucun cas ne détériore, n’abîme, ne brise ni n’endommage.

Dans le maintien de la distance, on peut également inclure une « contrainte première de civilité », laquelle consiste en un rejet absolu d’humiliation à l’égard de l’autre ou de soi-même.

En effet, il n’est acceptable pour personne qu’une quelconque faiblesse particulière soit interprétée comme une infériorité et personne ne peut se sentir lui-même assez bas ou si peu dépourvu de valeur pour juger normal d’être humilié.

N’importe qui d’entre nous est susceptible d’être un jour ou l’autre en situation de faiblesse ou de déchéance, soit parce que nous échouons dans une de nos entreprises, soit parce que nous sommes atteints par les imperfections ou les malheurs de ce que nous aimons, soit simplement parce que nous tombons malades ou que nous vieillissons.

La vocation de thérapeute confronte ce dernier à la faiblesse, à l’inégalité des chances, etc., mais également au champ des possibles qui ouvre à des solutions. La relation thérapeutique est toujours une relation dissymétrique.
C’est ici qu’entrent en ligne de compte les morales de sollicitude.
Le cas de relations dissymétriques démontre couramment que pour de multiples raisons , les principes de réversibilité, d’autonomie de la volonté, de reconnaissance réciproque et de distance nécessaire ne peuvent pas toujours s’appliquer, comme le proposent les morales de respect d’obédience kantienne ou cartésienne vu plus haut.

La sollicitude va colorer différemment l’approche de la relation de soins dans la mesure où elle est basée sur le sentiment et qu’elle s’appuie sur le modèle de l’attachement maternel (travaux de John Bowlby). Les morales de respect d’un abord plutôt masculin trouvent ici à s’articuler avec les morales de sollicitude d’un abord plutôt féminin.

La sollicitude consiste à anticiper les réactions possibles d’autrui, de se positionner dans une attitude de prévenance, de bienveillance et d’indulgence. Elle permet dans la relation thérapeutique de s’individualiser, car ces attitudes font place à l’altérité, à la différence et à la vulnérabilité.

En effet, constater qu’une personne se trouve en position de vulnérabilité demande que l’on ait un souci d’elle, que l’on entame un mouvement pour aller à sa rencontre, avec ici le risque d’entrer même si c’est à pas de velours , dans le territoire de l’autre. (Ce que n’autorisaient pas les morales de respect).

Il s’agit dès lors de trouver un juste équilibre entre les morales de respect et les morales de sollicitude, à savoir introduire au sein de la relation de soins une éthique, dont je reparlerai dans une publication ultérieure.

Pour bien comprendre, il s’agit de conserver le maintien de la distance sans trop anticiper les réactions d’autrui, sans avoir d’attitudes trop prévenantes, trop bienveillantes, trop indulgentes où le maintien de la distance serait altéré.

Il s’agit également de ne pas se maintenir dans la distance au point d’être pris par l’indifférence devant la souffrance qui cherche à s’évacuer. Une attitude de respect trop maintenu peut mener à l’irrespect par froideur, à l'indifférence, au désintérêt, à la négligence.

C’est donc un subtil équilibre qu’il s’agit de trouver entre les morales de respect et les morales de sollicitude.

Pour ouvrir une parenthèse rapide concernant l'astrologie, dans cet article posté à la rubrique "Psyhothérapie", on comprendra aisément que dire à quelqu'un par exemple ,que du fait que son Noeud Sud est dans tel Signe et que de ce fait il devrait donc faire ou agir comme ceci ou comme cela, n'est plus de l'ordre du respect de la personne humaine, selon les principes démocratiques et de l’anthropologie universaliste.
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Pascal Patry
                                                                               


1
commentaire

Tanguy
Mardi 31 Mai 2022
Avec Internet, beaucoup de gens souffrant de la maladie de L’esprit. Car ils oublient de remercier. L ingratitude est la première maladie de L Esprit. Jadis, les gens étaient plus courtois par ces mots suivants :
« votre débiteur » ou souffrez que… »
Pascal Patry
Praticien en psychothérapie
Astropsychologue
Psychanalyste

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