Qu’est-ce que l’alliance thérapeutique ?

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Qu’est-ce que l’alliance thérapeutique ?

Pascal Patry astrologue et thérapeute à Strasbourg 67000
Publié par Pascal Patry dans Psychothérapie · 9 Mai 2022
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Qu’est-ce que l’alliance thérapeutique ?

L’alliance thérapeutique désigne un certain type de climat relationnel basé sur l’entente, la collaboration et le respect entre le patient et le thérapeute dans le but d’accomplir des objectifs communs.

Cette alliance constitue le socle de la thérapie. En effet, si la relation entre le thérapeute et le patient n’est pas suffisamment bonne, quelles qu’en soient les raisons, la thérapie ne portera pas les fruits escomptés : la résolution de la problématique pour laquelle le patient s’est adressé au thérapeute.

C’est pourquoi le thérapeute doit être constamment attentif à tout défaut ou à toute rupture dans l’alliance thérapeutique : apprendre à réagir vite après avoir reconnu rapidement les événements, circonstances et autres qui pourraient faire que l’alliance soit rompue.

Pour qu’une bonne alliance thérapeutique se mette en place, il faut de l’empathie, de l’authenticité, de la chaleur humaine, du professionnalisme.

L’empathie, c’est la capacité à « se mettre à la place » du patient et à le lui faire percevoir de manière sincère.

L’empathie se distingue de l’apathie (dans laquelle le thérapeute a une réaction neutre ou indifférente), elle se distingue aussi bien évidemment de l’antipathie (dans laquelle le thérapeute cherche à corriger le ressenti et le vécu du patient). Enfin, l’empathie se distingue de la sympathie (dans laquelle le thérapeute se montre excessivement affecté par la souffrance du patient).

L’authenticité c’est la capacité du thérapeute à apparaître « tel qu’il est », à ne pas paraître trop guindé ou mal à l’aise. Sauf cas exceptionnel, le thérapeute veillera toutefois à ce que ces réactions ne soient pas excessives (le cas exceptionnel étend qu’une réaction excessive engendre un effet thérapeutique).

La chaleur humaine consiste en la capacité du thérapeute à montrer à son patient qu’il se situe dans une acceptation inconditionnelle et qu’il lui témoigne un intérêt réel pour sa problématique. Là encore, il faut veiller à ne pas se montrer trop amical, car des enjeux affectifs pourraient entrer en ligne de compte dans les décisions du thérapeute.

Pour le thérapeute, son professionnalisme consiste à avoir une formation de qualité, une compétence réelle et surtout qu’il est lui-même confiance en ses propres qualités. Il doit également savoir reconnaître ses propres limites quand celles-ci sont atteintes. Disposer de bonnes qualités relationnelles pour être thérapeute ne suffit pas.

Le thérapeute, en cours d’entretien, peut évaluer la qualité de la relation thérapeutique selon deux axes d’observation différents.

Le premier axe est l’observation du patient : quels sont les affects du patient, ses réactions et son attitude non verbale, la teneur de son discours. Il s’agit d’essayer de se mettre à la place du patient en tenant compte de sa personnalité et de la « pathologie sous-jacente » et de « traquer ses résistances ». En effet, la résistance est toujours au cœur de la thérapie. Si le patient ne résistait pas à sa propre problématique, il n’y aurait pas lieu à ce qu’il consulte !

Le deuxième axe consiste en l’observation de l’interaction thérapeute – patient : quelle est la dynamique des échanges ?

Dans une relation symétrique le thérapeute et le patient tienne chacun des points de vue opposés et plus l’un des deux insiste, plus l’autre s’oppose. Cela peut à la longue former de véritables cercles vicieux (« il serait bon que vous suiviez ces indications », dit le thérapeute. À quoi le patient répond : « à vrai dire, je n’en ai pas vraiment envie ». Le thérapeute poursuit en disant : « ce n’est pas comme ça que vous allez vous rétablir ». Le patient rétorque enfin : « je suis libre de suivre vos indications ou de ne pas les suivre et là c’est non »).

Lorsque la relation est complémentaire au niveau des échanges le patient et le thérapeute semblent s’accorder sur tous les points. Mais, attention, car un excès de complémentarité peut cacher une résistance de la part du patient. Le patient dit oui à tout et au final sa motivation au changement n’est pas aussi forte que cela.

On l’aura compris, il faut beaucoup de tact au niveau des échanges thérapeute – patient, afin que ce dernier s’engage progressivement dans le changement tout en étant soutenu par le thérapeute.

L’alliance thérapeutique est donc tout un ensemble relationnel qui produit une alchimie entre deux êtres – le thérapeute et son patient –, alchimie qui doit aboutir à ce que le patient trouve son assise intérieure à partir de l’ancrage intérieur du thérapeute.

Lorsqu’au cours de la thérapie les problématiques se résolvent au fur et à mesure des séances, le patient trouve en lui la même force intérieure que celle que le thérapeute a trouvée lui-même lors de sa propre thérapie.

Cette force, c’est la force du Moi, cette force qui permet de gérer, du point de vue de l’astrologie, son astralité ou ciel intérieur ; ou de gérer le Ça si l’on se place du point de vue de la psychanalyse.

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Pascal Patry




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Pascal Patry
Praticien en psychothérapie
Astropsychologue
Psychanalyste

5, impasse du mai
67000 Strasbourg

Mobile : 06 29 54 50 29

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