Troubles de l'expérience du monde - Pascal Patry astrologue et thérapeute à Strasbourg 67000

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Troubles de l'expérience du monde

La psychopathologie phénoménologique aborde quatre dimensions troublées de l'existence.


I ♦ L'unicité de l'expérience

L'être au monde, la façon de se synthétiser comme un « étant » est détruite. Pour la phénoménologie (Eugène Minkowski, Ludwig Binswanger, Hubertus Tellenbach, Arthur Tatossian), les symptômes de la destruction de l'unicité expriment comment se dissocie
l'expérience du vivre autonome.

II ♦ Le défaut de contact

♦ Chez la personne souffrant de névrose

Le conflit intime des tendances et des pulsions crée une anxiété perpétuelle.

Les malaises névrosés de la culpabilité et de l'échec empêchent la sérénité : les contacts avec autrui et avec le monde sont entachés de pénibilité.

♦ Chez la personne souffrant de psychose

Le contact avec les choses, avec le sens, avec les autres personnes est troublé, voire détruit. En conséquence, le vécu de l'existence est profondément altéré.

• Le contact en tant que lien est dangereux :

- il ouvre un passage aux puissances envahissantes étrangères ;
- il favorise le vidage hors le corps des matières de vie, comme hors l'esprit des matières pensées.

• La crise du contact peut s'exprimer généralement par une forte angoisse :

- mouvement centripète du repli craintif : les ponts sont coupés, les limites sont épaissies, les échanges sont abolis, l'existence est figée (inertie, catatonie, hébéphrénie, dépression) ;
- mouvement centrifuge explosant les limites : l'excitation, la confusion (excitation maniaque, agitation, projection, instabilité, inconséquence). Qu'il s'agisse d'isolement hagard ou de fureur brouillonne, ces dérégulations du contact expriment la perte du contrôle de soi et la souffrance de l'aliénation : le soi et l'autre ne parviennent plus à trouver la bonne distance.

III ♦ L'aliénation

La personne ne parvient plus à être totalement elle. Le malade souffre de subir une dépendance. Il se sent déresponsabilisé. Penser, imaginer, parler donnent à la personne malade une impression douloureuse de décalage : elle ne s'appartient plus.

♦ Chez le névrosé

• Le contre-ordre prend le dessus sur le désir pourtant connu, il « ne s'autorise pas » et perd son objectif dans des manœuvres d'évitement.
• Le décalage est vécu par les névrosés comme source de conflit douloureux entre le voulu et l'impossible.

♦ Chez le pervers

• La libération des pulsions prend le dessus sur la morale pourtant connue. Il sait faire le mal, mais il n'intègre pas le contre-ordre à son impulsion.
• Le décalage est vécu telle une force somatique supérieure au psychisme et au social.

♦ Chez le psychotique

• Le dédoublement apporte de la confusion, il fait douter de la réalité connue, dont soimême ou les autres. Le monde devient une sorte de spectacle étranger, indifférent à l'être intime, comme si la vie n'était pas la sienne.

IV ♦ L'atmosphère

Les perturbations des relations faussées à l'existence (avec les choses, les gens, les institutions, le verbe) se concrétisent par des modifications du climat de vie, des changements d'ambiance tels que : inhibition, tristesse, crispation, tension, étroitesse, suspicion, méfiance, excitation, euphorie, colère.

• L'angoisse : un ressenti de pression du monde qui se restreint et comprime le corps.

• L'étrangeté : la vie est étrangement étrangère. Le monde devient bizarre.



Pascal Patry
Praticien en psychothérapie
Astropsychologue
Psychanalyste

5, impasse du mai
67000 Strasbourg

Mobile : 06 29 54 50 29

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