Psychopathologie et adolescence - Pascal Patry astrologue et thérapeute à Strasbourg 67000

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Psychopathologie et adolescence

L'adolescence provoque d'immanquables conflits psychologiques internes et/ou avec la société, crises habituellement dépassées ; mais il existe des amplitudes graves ou des séquelles psychopathologiques.

I ♦ Quatre faisceaux pathologiques

• L'adolescence évitée : la problématique adolescente fait peur, l'enfant se maintient en obéissance zélée et passive aux adultes, prolongeant son état d'enfance.

• La non-observance : absences, oublis, interruptions, dé-liaisons… autant de négations des contraintes de réalité.

• La dépression : estime de soi détériorée et esprit négatif, pratiques sexuelles outrancières ou prostitution volontaire, suppression de soi responsable, fatalisme cynique.

• La rupture : avec négativisme radical par suicide à répétition, fugues, bagarres, délinquance, produits interdits, grossesse précoce, posture revendiquée de la marge et de l'antisocial.

II ♦ Principales manifestations

A. Fugue

• Répandue chez l'adolescent(e) (30 000 cas/an). Parfois prolongées, avec de nombreuses récidives.
• Façon de couper une tension conflictuelle trop intense avec un groupe de pression (famille, institution, pairs), « passage à l'acte » quand l'échange symbolique, le dialogue, apparaît impossible. Aller ailleurs et espérer ouvrir un registre nouveau pour rétablir le dialogue.

B. Vol

• Délit fréquent (davantage garçons), augmente avec l'âge.

• Conduite de transgression pour s'affirmer, il est un défi aux règles, à l'ordre, aux conventions, un appel à reconnaissance.

C. Conduites agressives

• Elles ne sont normalement qu'épisodiques. En revanche, l'agressivité peut s'installer comme mode systématique d'expression et de réaction : situations anormales pathologiques ou antisociales.

• L'agressivité en solitaire :

- contre les personnes (maltraitance des parents, lien passionnel étroit avec sa mère, parfois violence sexuelle ou physique sur des proches si personnalité limite ou accès psychotique) ;
- avec emprise sur jeunes ou faibles rackettés, persécutés, ou viol impulsif ;
- conduites meurtrières rares chez les adolescent(e)s, sauf accès psychopathe.

• L'agressivité en bande : vandalisme, viols collectifs, petite délinquance.

D. Conduites suicidaires

• Les garçons suicidés sont plus nombreux que les filles, mais les TS sont plus fréquentes chez les filles : les garçons sont plus radicaux lorsqu'ils décident de se supprimer.

• Récidive : les TS sont répétées.

• Les TS se font surtout avec :

- problématique du corps, notamment en phase dépressive de la boulimie ;
- impulsivité et faible tolérance à la frustration ;
- pathologie de type « état limite » ; psychose.

• Déjà fragile, l'adolescent en crise « encaisse mal » des événements traumatiques (drames familiaux, deuil, échecs, isolement) ou des prises de toxiques.

E. Troubles du comportement alimentaire

♦ Anorexie mentale

• Essentiellement chez les jeunes filles (90 % des cas d'anorexie sont féminins) avec triade symptomatique :

- amaigrissement ;
- anorexie ;
- aménorrhée.

• Le mécanisme de défense psychique utilisé est le déni : l'anorexique ne reconnaît pas la gravité de son état, minimise sa pathologie et refuse les attentions de son entourage alarmé.

• Pathologie narcissique grave : son narcissisme devient plus fort que la réalité ; il « irréalise » tout, y compris les échanges vitaux basiques avec troubles endocriniens (hormones thyroïdiennes et ovariennes à niveau bas), sexualité non investie et physiopathologies.

• L'anorexique garde un sentiment d'autonomie et de contrôle sur soi et sur son environnement, tout en maintenant un lien étroit de dépendance/contre-dépendance avec l'entourage désemparé.

♦ Boulimie

• Forme compulsive d'ingestion alimentaire, par excès, avec vomissements systématiquement provoqués ensuite. Il n'y a pas nécessairement surpoids (obésité).

• La boulimie est plus fréquente chez les jeunes femmes, mais elle existe aussi de façon significative chez les hommes jeunes.

• Face au manque (de quoique ce soit), il faut compulsivement « se goinfrer », « compenser », avec la sensation de rattraper par un trop plein, de manger le creux dépressif du manque.

• Ritualisation de cette conduite du remplissage abusif : l'absorption vorace de nourriture,suivie du vomissement, ne fait pas plaisir. C'est la sensation du goulu et du dégueulé qui prime.

Après le vomissement, la honte et la chute de l'estime de soi conduisent à l'état dépressif, avec parfois conduite suicidaire.



Pascal Patry
Praticien en psychothérapie
Astropsychologue
Psychanalyste

5, impasse du mai
67000 Strasbourg

Mobile : 06 29 54 50 29

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