La psychanalyse (Sigmund Freud) modélise le processus mental qui débouche sur une névrose.
I ♦ Rappel : processus normal
La censure les refoule les pulsions interdites pour favoriser l'adaptation à la réalité. Seule l'activité socialement admise est possible : la conscience veille et agit conformément à celle-ci (principe de réalité). Pensées, conduites, comportements, projets distinguent nettement la réalité des ambitions pernicieuses du principe de plaisir.
II ♦ Processus pathologique
• Les névroses correspondent à des ratés du refoulement : par défaillance de la censure, le principe de plaisir diffuse dans les mécanismes d'adaptation à la réalité.
• Les poussées répétées (pulsions) d'un inconscient cherchant à décharger ses tensions prennent des voies archaïques de plaisir (utilisées pendant la petite enfance) et parasitent l'existence.
• Les conduites névrosées, inadaptées aux conditions d'existence, manquent de réalisme. L'existence des névrosés pâtit de ces « fixations » inadaptées, mais qui leur sont devenues indispensables.
• Le névrosé est psychiquement intoxiqué par les fausses solutions auxquelles il se raccroche parce qu'elles avaient fonctionné par le passé :