Névrose phobique, troubles anxieux
I ♦ Névrose phobique
• Le malade subit des peurs irraisonnées constantes (les phobies) d'un objet ou d'une situation qui, objectivement, ne fait courir aucun danger. Il est aux aguets.
• Le malade se surveille lui-même, sous le prétexte de devoir traquer des domaines d'où peut émerger le signal :
- une foule (agoraphobie : peur de la foule d'où peut surgir on ne sait quoi) ;
- un espace fermé (claustrophobie : peur de l'enfermement) ;
- un tout petit animal aux apparitions surprises (zoophobie) ;
- devenir rouge en parlant en public (éreutophobie) ;
- il éprouve l'angoisse que surgisse sa phobie.
• Système phobique : le névrosé cristallise sur un signe (son objet phobique). Le signal l'alerte qu'un désir refoulé pourrait resurgir, l'alerte de danger imminent :
- évite de désirer « une peur de quelque chose » ;
- la phobie trouvée pour éviter de désirer devient un handicap d'existence : angoisse d'être pris au dépourvu.
II ♦ Troubles anxieux
• Anxiétés diffuses et chroniques des états névrotiques : inquiétude de ne pas faire face (maladie ou accident, éducation des enfants, problèmes d'argent ou de travail, deuil…), irritabilité, nervosité, signes physiques du stress.
• État de stress post-traumatique :
- circonstance d'un événement brutal et grave tel qu'accident, agression, attentat, catastrophe, panique ou sidération suivant immédiatement le choc ;
- signes de l'ESPT ;
- syndrome de répétition (flashbacks, cauchemars) : le psychisme tente de trouver du sens à ce que la brutalité du choc a éparpillé ;
- symptômes dépressifs : moins de goût et de plaisir – anhédonie –, culpabilité,
pessimisme ;
- troubles de la concentration et du sommeil.