Débuts de la psychiatrie - Pascal Patry astrologue et thérapeute à Strasbourg 67000

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Débuts de la psychiatrie

I ♦ Aliénation mentale et science

• Philippe Pinel impose la dignité du citoyen, même mentalement affaibli et handicapé, qui doit être traité et guéri. Pinel a « libéré les malades mentaux de leurs chaînes ».

• La psychiatrie devient l'approche médicale rationnelle et systématisée de l'« aliénation mentale », terme qu'on utilisera longtemps aux XIX et XX siècles pour remplacer les termes ambigus de « folie » et de « vésanie ».

• La médecine aliéniste s'organise, en classant les signes, en décrivant des symptômes, en recherchant les causes des troubles observés.

• Sont publiés de nombreux ouvrages savants : le plus connu (fin du XIX siècle) est le vaste Traité de psychiatrie par l'allemand Emile Kraepelin.

II ♦ Approches systématisées des types d'aliénations

Dans l'esprit nosographique classant les malades, deux courants médicaux s'opposent.

♦ L'approche organique

La cause de maladie appartient à des lésions du cerveau, ou de l'appareil neurologique : c'est « l'organogénèse » (Kraepelin nommera plus tard « les maladies endogènes » celles relevant d'une atteinte somatique repérée). Mais les connaissances du cerveau à cette époque sont encore rudimentaires. Les « causes » de l'aliénation restent vagues : coups sur la tête, atteintes de l'encéphale, maladies des nerfs, dysfonctionnement de la sécrétion d'idées…

♦ L'approche psychique

La cause de maladie réside dans les dérèglements de la pensée et de la connaissance. C'est ici l'appareil psychique qui est considéré (le domaine mental) Kraepelin appellera « maladies exogènes » ces maladies dues à des causes extérieures à la physiologie.

III ♦ Les hôpitaux psychiatriques départementaux

• Jean-Étienne Esquirol, aliéniste successeur de Pinel, joue un rôle important sur le plan administratif et législatif : il inspire la loi de 1838, qui, signée par Louis-Philippe, organise et réglemente la prise en charge des malades par mesure de protection sociale (cette loi s'appliquera jusqu'en 1990).

• La loi fait construire un hôpital psychiatrique par département. Elle distingue deux types d'internement :

- le placement d'office, par le préfet ;
- le placement selon la volonté du peuple, appelé « placement volontaire », qui comporte aussi le « service libre » si le malade est hospitalisé avec son consentement.

• Les hôpitaux psychiatriques départementaux :

- ils font oeuvre de santé pour les internés ;
- ils sauvegardent l'ordre public ;
- ils sont très repliés sur eux-mêmes (quotidien sévère et morne) ;
- en marge de la société, ils renferment malades et personnel inculte vivant en quasiisolement.

• Au fil du temps ces hôpitaux psychiatriques seront décriés car ils paraîtront protéger davantage la société de la folie que le malade de son aliénation.

• Ils seront notamment accusés de favoriser la « chronicisation » du malade derrière la porte close, sous le poids hiérarchique sévère, ou par violence feutrée du paternalisme.



Pascal Patry
Praticien en psychothérapie
Astropsychologue
Psychanalyste

5, impasse du mai
67000 Strasbourg

Mobile : 06 29 54 50 29

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