Mon chemin de croix personnel - Pascal Patry praticien en psychothérapie, thérapeute et astropsychologue à Strasbourg 67000

Bonjour
Title
Aller au contenu
Mon chemin de croix personnel

Les épreuves de vie que j'ai traversées, qui m'ont conduit vers la pratique de la thérapie, se mettent en parallèle avec le chemin de croix décrit par l’anthroposophie dans « Le mystère christique ». Ce chemin est marqué par sept degrés mystiques, évoquant des étapes de souffrance, d'annihilation de soi et de transformation spirituelle.

Le premier degré, le lavement des pieds, est lié à l'humilité et à la reconnaissance de la manière dont nous sommes façonnés par les autres et notre environnement. Dans ma vie, j'ai souvent ressenti être ignoré ou incompris par ma mère, et la présence destructrice de mon beau-père a accentué cette impression.

Ces expériences m'ont confronté à des sentiments de dépendance et d'humilité face à des forces extérieures qui ont influencé ma construction identitaire. Grâce à ma psychothérapie, j'ai dû me reconstruire spirituellement, développant ainsi une prise de conscience de la gratitude et du service, même envers des situations et des personnes qui m'ont fait souffrir. Je suis redevable de ce que je suis devenu à mes souffrances.

Comme le dit Chrétien de Troyes : « De tous les maux, le mien diffère ; il me plaît ; je me réjouis de lui ; mon mal est ce que je veux et ma douleur est ma santé. Je ne vois donc pas de quoi je me plains, car mon mal me vient de ma volonté ; c'est mon vouloir qui devient mon mal ; mais j'ai tant d'aise à vouloir ainsi que je souffre agréablement, et tant de joie dans ma douleur que je suis malade avec délices. »

Bien sûr, au début de la thérapie, il est difficile de penser de cette manière ; on est plutôt traversé par de la rancœur, de la haine et du ressentiment envers ceux que l’on considère comme responsables de notre mal-être.

Le deuxième degré, la flagellation, symbolise la capacité à supporter la douleur. Mon parcours a été marqué par les coups et les violences de mon beau-père, ainsi que par la trahison émotionnelle de ma mère, me plongeant dans une profonde souffrance.

Ces épreuves m'ont contraint à puiser dans mes ressources internes pour me maintenir debout, et cette douleur, tant physique que psychologique, a été nécessaire pour forger progressivement mon moi intérieur, afin qu’il puisse trouver la force nécessaire pour accéder à mon Moi supérieur.

Le troisième degré, le couronnement d’épines, consiste à apprendre à supporter le mépris et l'absence de reconnaissance de la part des autres. J'ai souvent ressenti un rejet, non seulement de la part de mon beau-père — qui me disait : "tu es un fainéant, tu n’arriveras jamais à rien", alors que c’était l'attitude des adultes qui cultivaient le secret qui m’épuisait en absorbant mon énergie — mais aussi le mépris de ma mère, me reprochant des tâches comme "j’aurais dû tirer la chasse d’eau".

Me sentant comme un enfant non reconnu, cela a renforcé mon sentiment d'exclusion et de solitude, mais cela m'a aussi poussé à chercher un ancrage intérieur, au-delà du regard des autres et de ce qu’ils pouvaient dire ou penser de moi.

Le quatrième degré, la crucifixion, est l’étape où je me suis dissocié de mon corps physique, ressentant ma corporéité comme étrangère. J'ai traversé des moments de désintégration psychologique, où mon ancienne identité s'effondrait.

Cette dissociation m'a permis de me détacher des aspects terrestres de mon être pour accéder à une dimension plus spirituelle.

Le cinquième degré, la mort mystique, représente la mort de mon ancien moi. J'ai vécu une reconstruction totale de moi-même, où j'ai cessé de m'identifier à l'ancienne image façonnée par les influences de mon beau-père et de ma mère. Ce processus a été une véritable renaissance spirituelle, où mon identité terrestre s'est effacée pour laisser place à mon Moi spirituel.

Le sixième degré, la mise au tombeau, évoque un état d’union avec la Terre. Ce moment fait écho à la connexion plus vaste que j'ai ressentie dans mon expérience d’individuation et de Soi, où je me suis perçu comme faisant partie intégrante d’une réalité plus large, au-delà de mon individualité. Cette union avec l'univers m'a permis de m'élever au-dessus de mes souffrances personnelles.

Enfin, la résurrection, le septième degré, représente l’étape de la renaissance totale, où je suis devenu un ressuscité. Après avoir traversé tant de luttes, de douleurs et de renoncements, j'ai atteint une nouvelle identité, celle du Soi.

Cette résurrection a concerné non seulement le plan physique, mais aussi le plan spirituel : à travers ces étapes, j'ai reconstruit mon identité spirituelle, me libérant des influences destructrices de mon passé pour accéder à une véritable compréhension de qui je suis.

Pascal Patry
Praticien en psychothérapie
Astropsychologue
Psychanalyste

5, impasse du mai
67000 Strasbourg

Mobile : 06 29 54 50 29

Retourner au contenu