Le Moi spirituel vu par plusieurs auteurs
« Les personnes qui expérimentent les états holotropiques (Moi spirituel) et intègrent leurs expériences de manière effective, ne développent pas une vision du monde délirante et personnalisée assimilable à une déformation incohérente de la « réalité objective ». Ils découvrent divers aspects de la vision globale d'un univers créé et pénétré par une intelligence cosmique supérieure. De plus, ce cosmos vivant correspond à leur propre psyché et à leur propre conscience. Ces révélations manifestent une similarité remarquable avec certaines visions de la réalité apparues de façon répétée dans l'histoire du monde et ce, tout à fait indépendamment du lieu ».
Stanislav Grof - Professeur de psychiatrie
Article lié : Le concept du Moi spirituel
L’individuation est le processus psychologique qui fait d’un être humain un « individu »,
une personnalité unique, indivisible, un homme total.
Carl Gustav Jung
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La nostalgie de la lumière est la nostalgie de la conscience.
Carl Gustav Jung
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Un adage hindou dit : « Deviens celui que tu es depuis toujours »
Extrait des souffrances du jeune Werther - Goethe
Il règne dans mon âme une étonnante sérénité, semblable à la douce matinée de printemps dont je jouis avec délices. Je suis seul, et je goûte le charme de vivre dans une contrée qui fut créée pour des âmes comme la mienne. Je suis si heureux, mon ami, si abîmé dans le sentiment de ma tranquille existence, que mon talent en souffre. Je ne pourrais pas dessiner un trait, et cependant je ne fus jamais plus grand peintre. Quand les vapeurs de la vallée s'élèvent devant moi, que le soleil lance d'aplomb ses feux sur l'impénétrable voûte de mon obscure forêt, et que seulement quelques rayons épars se glissent au fond du sanctuaire ; que, couché sur la terre dans les hautes herbes, près d'un ruisseau, je découvre dans l'épaisseur du gazon mille petites plantes inconnues ; que mon cœur sent de plus près l'existence de ce petit monde qui fourmille parmi les herbes, de cette multitude innombrable de vermisseaux et de moucherons de toutes les formes ; que je sens la présence du Tout-Puissant qui nous a créés à son image, et le souffle du Tout-Aimant qui nous porte et nous soutient flottants sur une mer d'éternelles délices ; mon ami, quand le monde infini commence ainsi à poindre devant mes yeux, et que je réfléchis le ciel dans mon cœur comme l'image d'une bien-aimée, alors je soupire et m'écrie en moi-même : « Ah ! Si tu pouvais exprimer ce que tu éprouves ! Si tu pouvais exhaler et fixer sur le papier cette vie qui coule en toi avec tant d'abondance et de chaleur, en sorte que le papier devienne le miroir de ton âme, comme ton âme est le miroir d'un Dieu infini !... » Mon ami… Mais je sens que je succombe sous la puissance et la majesté de ces apparitions.
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Extrait de l'article intitulé Numineux in Encyclopedia Universalis d'Alain Delauney
Il revient aux travaux de Carl Gustav Jung d’avoir montré ces processus à l’œuvre au travers de ce qu’il a appelé l’énergétique de l’âme. À partir de son expérience de psychologie des profondeurs, il a montré que le symbole mettait en jeu, comme « transformateur d’énergie psychique », des expériences qui correspondraient effectivement à ce que Otto avait repéré comme « numineux » — et que Jung comprend comme correspondant à la réalité du « daïmonique ». Selon Jung, dans une rencontre numineuse, le conscient (moi empirique) est tout à coup confronté à l’expérience de ses limites et de la présence d’une réalité transcendantale qui lui est surordonnée (le soi).
Une telle expérience se révèle d’ordre archétypique, en ce qu’elle permet l’irruption en la conscience de contenus transindividuels, mais qui ont puissance d’individuation. Comme l’écrit Jung dans Ma Vie : « De telles expériences ont une influence secourable ou dévastatrice sur l’homme. Il ne peut ni les saisir, ni les comprendre, ni les dominer, il ne peut pas plus s’en libérer qu’il ne peut leur échapper, et c’est pourquoi il les ressent comme relativement subjugantes, voire toutes-puissantes. »
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Le sermon 52, Beati pauperes spiritu, quoniam ipsorum et regnum caelorum - Heureux les pauvres en esprit - est considéré comme le plus grand sermon de Maître Eckhart. Pour l’essentiel, son propos est que l’homme doit se déprendre de lui-même pour accéder à la vie en Dieu.
« Alors qu’un silence paisible, dit le Sage, enveloppait toutes choses et que la nuit venait au milieu de sa course, du haut des Cieux ta Parole toute-puissante s’est élancée du trône royal. »
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Karlfried Graf Dürckheim
C’est seulement lorsque le Moi se tait, et que disparaît la multitude qui l’emprisonne, que la plénitude en nous peut commencer à parler, à nous toucher : de sorte qu’en plein milieu d’une telle activité nous avons soudain un sentiment de l’Être, nous pouvons avoir une expérience de l’Être. Mais ce serait insignifiant s’il ne s’agissait que d’un vécu agréable. En réalité, au moment même se produit ce dont je parlais tout à l’heure : pour un instant est libéré, rendu à soi, le Tout Autre, l’Être divin en nous.
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Comme je le dis toujours, l'être humain ne cherche pas Dieu, comme il le croit, mais est cherché par Dieu, et doit simplement se laisser trouver.
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Fritjof Capra - Physicien - Le Tao de la physique
Étant physicien, je savais que le sable, les roches, l'eau et l'air autour de moi étaient composés de molécules vibrantes et d'atomes, consistant en particules qui en créent et en détruisent d’autre part interaction. Je savais aussi que l'atmosphère de la terre était continuellement bombardée par des pluies de rayons cosmiques, particules de haute énergie subissant de multiples collisions lorsqu'elles pénètrent dans l'air. Tout cela m'était familier de par ma recherche en physique des hautes énergies, mais jusque-là je l'avais seulement expérimenté à travers des graphes, des diagrammes et des théories mathématiques. Tandis que je me tenais sur la plage, mes expériences théoriques passées devinrent vivantes. Je vis des cascades d'énergie descendre de l'espace au sein desquelles les particules étaient créées et détruites selon des pulsations rythmiques. Je vis les atomes des éléments et ceux de mon corps participer à cette danse cosmique d’énergie. J'en sentais les rythmes et j'en entendais les sons.
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Pierre Teilhard de Chardin - A propos de l’illumination in Le phénomène humain
« Dans notre conscience, à chacun de nous, c’est l’Évolution qui s’aperçoit elle-même en se réfléchissant ».
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P. Lassalle
Alors que, une nuit, j’étais plongé dans la méditation, je pénétrai soudain dans un état extraordinaire. J’étais comme mort, comme coupé de toutes choses.
Il n’y avait plus ni avant ni après. L’objet (de la contemplation) et mon moi avaient disparu. La seule chose que je sentais, c’est que l’intérieur de mon être était parfaitement unifié et était rempli de tout ce qui était en haut, et en bas, et alentour.
Une lumière sans limites rayonnait en moi. Après un certain temps, je revins à moi, et ce fut comme si j’étais ressuscité des morts. Ma vue, mon ouïe, mes paroles, mes mouvements et mes pensées étaient entièrement différents de ce qu’ils avaient été jusqu’alors. Lorsque j’essayai, en tâtonnant, de penser aux vérités du monde et de saisir le sens de l’incompréhensible, je compris tout. Tout m’apparut réel et clair.
Sans le vouloir, je me mis à lever les mains dans une immense joie, et à danser. Et soudain je m’écriai : un million de soutras ne sont qu’une bougie devant le soleil. Merveilleux, réellement merveilleux.
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