Anthologie - Transcendance 1

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Anthologie - Transcendance 1

Pascal Patry astrologue et thérapeute à Strasbourg 67000
Publié par Pascal Patry dans Philosophie · 15 Juillet 2022
Tags: AnthologieTranscendance1
Anthologie - 1

Morceaux choisis dont le sens s'articule autour de l'expérience de la transcendance.

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On peut dire que l’être humain a atteint le centre essentiel de son Être quand grâce à cet ancrage en sa profondeur il n’éprouve plus d’angoisse devant les menaces mortelles du monde, quand même l’absence de toute reconnaissance par autrui ne le conduit pas à l’amertume et au désespoir, quand tombé dans la pire solitude il se sent non pas abandonné, mais protégé.
Karlfried Graf Dürckheim

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À propos du numineux Platon, en 427 av. J.-C., a dit :

« Je n’ai rien écrit et n’écrirai jamais rien sur ce sujet. On ne peut en effet le traiter comme on le fait des objets de l’étude scientifique. Pour la science, il est inexprimable. Après un long labeur, quand on s’y est plongé tout entier, un feu s’allume soudain dans l’âme, comme mis par une étincelle. Il brûle alors de lui-même. Si l’on essayait de rendre compte de cela par écrit, on ne serait compris que d’un très petit nombre. Et à ceux-là, il suffit d’une légère indication pour le trouver par eux-mêmes. »
Cf. Wilamowitz-Moellendorf, Platon, I, p. 418 et 643. Cf. Platon, Ep. II, p. 312 D ; 314 B, C.

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J'étais allongé sur le beaupré, regardant vers l'arrière le jaillissement d'eau et d'écume. Les mâts et leurs voiles blanches sous le clair de lune se dressaient très haut au-dessus de moi. Je fus enivré de cette beauté et de son rythme chantant, et pendant un long moment, je me perdis - en fait je perdis ma vie. J'étais libre ! Je me dissolvais dans la mer, je devenais voiles blanches et embruns, rythme et beauté, clair de lune, bateau et ciel parsemé d'étoiles !

J'appartenais, sans passé ni futur, dans la paix, l'unité et dans une joie sauvage, dans quelque chose de plus grand que ma propre vie ou que la vie de l'Homme, à la Vie elle-même ! À Dieu, si vous préférez.

Et plusieurs autres fois au cours de ma vie, lorsque je nageais au loin ou étais étendu seul sur une plage, je fis la même expérience. Je devins le soleil, le sable chaud, les algues vertes accrochées au rocher, ondulant avec la marée. Comme la vision sainte de la béatitude. Comme le voile qui s'étend sur les choses lorsqu'elles semblent tirées en arrière par une main invisible. L'espace d'une seconde, vous voyez, et voyant le secret, vous êtes le secret. Pendant une seconde, vous comprenez tout !

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La nostalgie de la lumière est la nostalgie de la conscience.
Carl Gustav Jung
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La seule chose qui guérit, c’est l’expérience du numineux.
Carl Gustav Jung

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L’illumination résulte d’exercices préparatoires très simples. Ici aussi, il s’agit d’éveiller certaines pensées, certains sentiments qui sommeillent dans l’homme. Mais celui-là seul qui accomplit ces exercices simples avec une patience rigoureuse et une persévérance totale peut aboutir à la perception de la lumière intérieure.
Rudolf Steiner

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« Les personnes qui expérimentent les états holotropiques et intègrent leurs expériences de manière effective, ne développent pas une vision du monde délirante et personnalisée assimilable à une déformation incohérente de la « réalité objective ».

Ils découvrent divers aspects de la vision globale d'un univers créé et pénétré par une intelligence cosmique supérieure.

De plus, ce cosmos vivant correspond à leur propre psyché et à leur propre conscience.

Ces révélations manifestent une similarité remarquable avec certaines visions de la réalité apparues de façon répétée dans l'histoire du monde et ce, tout à fait indépendamment du lieu ».
Stanislav Grof - Professeur de psychiatrie

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« Fort de toute ta science, peux-tu dire comment et d’où vient cette lumière qui entre dans l’âme ? »
Thoreau

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« Dans notre conscience, à chacun de nous, c’est l’Évolution qui s’aperçoit elle-même en se réfléchissant ».
Pierre Teilhard de Chardin - L’illumination in "Le phénomène humain"

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Selon Jung, dans une rencontre numineuse, le conscient (moi empirique) est tout à coup confronté à l’expérience de ses limites et de la présence d’une réalité transcendantale qui lui est surordonnée (le soi). Une telle expérience se révèle d’ordre archétypique, en ce qu’elle permet l’irruption en la conscience de contenus transindividuels, mais qui ont puissance d’individuation.

Comme l’écrit Jung dans Ma Vie : « De telles expériences ont une influence secourable ou dévastatrice sur l’homme. Il ne peut ni les saisir, ni les comprendre, ni les dominer, il ne peut pas plus s’en libérer qu’il ne peut leur échapper, et c’est pourquoi il les ressent comme relativement subjugantes, voire toutes-puissantes. »
Alain Delauney - Chercheur au collège international de philosophie

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Du silence, quelque chose commence à lui par­ler. Les sons auparavant ne lui parvenaient que du dehors, par l’oreille ; cela résonne maintenant à tra­vers son âme. Un langage intérieur - un verbe inté­rieur - s’est ouvert à lui. L’élève se sent ravi au plus haut degré lorsqu’il vit ces moments pour la première fois. Une lumière intérieure éclaire le monde qui l’en­toure. Une seconde existence commence. Un torrent de forces divines, de félicité divine, se déverse à tra­vers lui.
Rudolf Steiner - L'initiation

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Il règne dans mon âme une étonnante sérénité, semblable à la douce matinée de printemps dont je jouis avec délices. Je suis seul, et je goûte le charme de vivre dans une contrée qui fut créée pour des âmes comme la mienne.

Je suis si heureux, mon ami, si abîmé dans le sentiment de ma tranquille existence, que mon talent en souffre. Je ne pourrais pas dessiner un trait, et cependant je ne fus jamais plus grand peintre.

Quand les vapeurs de la vallée s'élèvent devant moi, que le soleil lance d'aplomb ses feux sur l'impénétrable voûte de mon obscure forêt, et que seulement quelques rayons épars se glissent au fond du sanctuaire ; que, couché sur la terre dans les hautes herbes, près d'un ruisseau, je découvre dans l'épaisseur du gazon mille petites plantes inconnues ; que mon cœur sent de plus près l'existence de ce petit monde qui fourmille parmi les herbes, de cette multitude innombrable de vermisseaux et de moucherons de toutes les formes ; que je sens la présence du Tout-Puissant qui nous a créés à son image, et le souffle du Tout-Aimant qui nous porte et nous soutient flottants sur une mer d'éternelles délices ; mon ami, quand le monde infini commence ainsi à poindre devant mes yeux, et que je réfléchis le ciel dans mon cœur comme l'image d'une bien-aimée, alors je soupire et m'écrie en moi-même :

« Ah ! Si tu pouvais exprimer ce que tu éprouves ! Si tu pouvais exhaler et fixer sur le papier cette vie qui coule en toi avec tant d'abondance et de chaleur, en sorte que le papier devienne le miroir de ton âme, comme ton âme est le miroir d'un Dieu infini !... »

Mon ami... Mais je sens que je succombe sous la puissance et la majesté de ces apparitions.
Goethe - Les souffrances du jeune Werther

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Un matin on se rappelle le premier feu d’où l’on vient et l’élan originel qui nous a poussé si loin.
Michel Sardou - Délivrance

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L’illumination résulte d’exercices préparatoires très simples. Ici aussi, il  s’agit d’éveiller certaines pensées, certains sentiments qui sommeillent dans  l’homme. Mais celui-là seul qui accomplit ces exercices simples avec une  patience rigoureuse et une persévérance totale peut aboutir à la perception de  la lumière intérieure.
Rudolf Steiner

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La contemplation (théôria, de Théa : déesse, et oraô : voir) désigne une attitude de connaissance qui permet à l’être humain de se libérer d’une condition commune d’esclavage du sensible, des désirs et des opinions, et d’atteindre ainsi la perfection de sa nature et l’autarcie qui en résulte.

La contemplation serait à la fois connaissance suprême, maîtrise de soi, vision directe des réalités célestes et proximité ou contact avec le divin. Par là, la philosophie grecque est en accord avec la sagesse traditionnelle, telle qu’on la retrouve formulée dans toutes les grandes voies spirituelles.
Alain Delauney - Chercheur au collège international de philosophie

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Étant physicien, je savais que le sable, les roches, l'eau et l'air autour de moi étaient composés de molécules vibrantes et d'atomes, consistant en particules qui en créent et en détruisent d’autre part interaction.

Je savais aussi que l'atmosphère de la terre était continuellement bombardée par des pluies de rayons cosmiques, particules de haute énergie subissant de multiples collisions lorsqu'elles pénètrent dans l'air. Tout cela m'était familier de par ma recherche en physique des hautes énergies, mais jusque-là je l'avais seulement expérimenté à travers des graphes, des diagrammes et des théories mathématiques.

Tandis que je me tenais sur la plage, mes expériences théoriques passées devinrent vivantes. Je vis des cascades d'énergie descendre de l'espace au sein desquelles les particules étaient créées et détruites selon des pulsations rythmiques.

Je vis les atomes des éléments et ceux de mon corps participer à cette danse cosmique d’énergie. J'en sentais les rythmes et j'en entendais les sons.
Fritjof Capra - Physicien - Le Tao de la physique

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Pascal Patry
Praticien en psychothérapie
Astropsychologue
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