Qu’est-ce qu’une « pulsion » ?

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Qu’est-ce qu’une « pulsion » ?

Pascal Patry praticien en psychothérapie, thérapeute et astropsychologue à Strasbourg 67000
Publié par Pascal Patry dans Psychanalyse · Mercredi 31 Août 2022
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Qu'est-ce qu'une "pulsion" ?

La pulsion se distingue nettement de l’instinct.

Mais avant de définir la pulsion ou l’énergie pulsionnelle, il faut comprendre le sens de l'énergie psychique.

Au même titre que l’action physique induit une production d’énergie physique, le psychisme émet une énergie psychique.

Ainsi, l’inconscient produit une énergie qui agit, qui peut avoir un effet environnant, et même être mesurable.

C’est la première grande découverte de Freud : une pensée, un désir, une idée, une peur sont avant tout des quantités d’énergie.

À chaque désir correspond une tension particulière qui vient élever le seuil de base psychique.

Si le désir est comblé, la tension retombe.

Sinon, elle augmente :

• Quand nous avons faim, nous percevons une tension intérieure, une aug­mentation d’énergie qui nous fait ressentir un sentiment désagréable, jus­qu’au passage à l’acte (manger) qui permet à l’énergie psychique de revenir au seuil de base.

Dans le cas contraire, et dans un premier temps car ensuite l’énergie physique va baisser, l’insatisfaction fait augmenter la frustration et la colère qui en dé­coule.

Le processus de retour au seuil de base est appelé la décharge en psychanalyse.

Trois principes régissent l’énergie pulsionnelle :

Le principe du plaisir
Le principe de réalité
Le principe de constance

Le principe du plaisir

C’est une loi régissant le psychisme qui est orienté vers la recherche du plaisir.

Elle va piloter toute la démarche inconsciente pour que la tension dé­croisse vers le seuil de base, par le moyen le plus rapide : c’est l’élimination de la tension par l’épuisement de l’énergie dans la satis­faction du désir.

Mais toute tension ne peut pas être soulagée systématiquement, tout désir n’est pas toujours réalisable et nous conduit au second principe :

Le principe de la réalité

Il tient compte des exigences et des facteurs externes. Il est donc capable de différer, de reporter, d’abandonner, de changer les mo­tivations internes.

Il s’oppose alors au principe du plaisir. Ces deux principes sont en conflit.

Le principe de constance

Il permet quant à lui de maintenir à un niveau tolérable et constant l’énergie psychique.

Formes pulsionnelles

La pulsion représente une poussée interne qui désire s’extérioriser.

Elle possède une partie somatique et une partie psychique : l’envie de nourriture est double : physique et psychique ; c’est la différence entre « avoir faim » (ventre creux, sa­livation, affaiblissement) et être dépendant d’aliments particuliers (café, alcool, sucre) qui devient obsessionnel.


Freud distingue trois types majeurs de pulsions :

Les pulsions du Moi, ou pulsions de conservation
Les pulsions sexuelles ou « libido »
Les pulsions de mort.

Pulsions de conservation

Elles correspondent aux instincts.

Elles poussent l’individu à satisfaire des besoins vitaux (ne nourrir, se reproduire, rester en vie, protéger son territoire.).

Elles constituent un potentiel d’énergie qui assure la survie de la race.

Elles sont plus ou moins identiques pour chacun, bien qu’elles puissent être modifiées par des pathologies.

Pulsions sexuelles

Elles correspondent à la recherche du plaisir, et se rattachent aux notions de bien-être, de jouissance.

Elles sont donc distinctes des précédentes et appartiennent au règne humain.

On utilise le terme « pulsions sexuelles » pour englober la recherche de n’importe quelle forme de plaisir :

Quand le bébé a faim, le fait de téter va associer deux plaisirs imbriqués : la sa­tisfaction purement instinctive de se nourrir, à celle de mordre le sein, qui est d’ordre sexuel (stade oral).

Pulsions de mort

Ce n’est qu’assez tard que Freud définit les pulsions de mort.

Par l’observation, il prit conscience que l’être humain véhiculait une énergie contraire aux pulsions de vie (conservation et sexuelle).

Ces forces, au service de la destruction, de la mort, de la souf­france furent baptisées : « Thanatos », par opposition aux précédentes : « Éros ».

Les manifestations des pulsions de mort se retrouvent évidemment dans tous les actes de violence, le sadisme et le masochisme, etc.

À aucun moment, la pulsion de mort n’est isolée. Elle est toujours associée à une pulsion de vie.

Le sadique et le masochiste trouvent un plaisir sexuel dans leur pratique.

Le fumeur assouvit un plaisir oral au fait de se détruire.

Nous retrouvons ces pulsions au niveau du signe du Scorpion ou de Pluton, alors que les pulsions sexuelles seraient basées sur le signe du Taureau et de Vénus, avec la satisfaction des plaisirs.

Toute la théorie Freudienne semble d’ailleurs fortement teintée par l’axe Tau­reau/Scorpion !

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Pascal Patry
Praticien en psychothérapie
Astropsychologue
Psychanalyste

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