Processus névrotiques

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Processus névrotiques

Pascal Patry praticien en psychothérapie, thérapeute et astropsychologue à Strasbourg 67000
Publié par Pascal Patry dans Psychopathologie · Vendredi 09 Déc 2022
Tags: Processusnévrotiques
Processus névrotiques

I ♦ Les symptômes de la névrose

L'atteinte névrotique se manifeste par :

- la présence de tension anxieuse, diffusant par sensation de malaise, de boule d'angoisse, d'étouffement ;

- des troubles du caractère, sous forme d'agressivité, d'irritabilité, de fragilité impatiente ;

- une egocentration de la personne sur ses problèmes de vie : elle « ne supporte pas » (des frustrations, de l'opposition, des contraintes, de la gêne…) ;

- une immaturité, avec certaines inhibitions et instabilité : besoin de mouvement, mal-être du confinement, déplacement « pour changer d'air » ;

- des difficultés d'ordre sexuel (masturbation de réassurance, impuissance, éjaculation précoce, vaginisme, frigidité, évitement de coït).

Au virage de la fin du XIX et du début XX, la catégorie de « névrose » a été nettement identifiée, mais deux conceptions lui donnent un sens différent : celle de Sigmund Freud et celle de Pierre Janet.

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II ♦ Deux conceptions des névroses

♦ Pierre Janet

Il étudie ces « maladies sans lésions ». Il considère que :

• la névrose correspond à un affaiblissement des fonctions adaptatives de l'individu sous l'effet d'un événement marquant ;

• le malade souffre de l'absence de mécanismes adaptatifs subtils.

• ne perdurent chez lui que des mécanismes primaires, ceux qui permettent de vivre, mais qui restent basiques et entravent l'adaptation fine à la société.

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♦ Sigmund Freud

Au même moment, Freud invente la psychanalyse qui fait comprendre que :

• la névrose résulte d'un compromis entre deux désirs contraires ;

• l'origine conflictuelle est de nature sexuelle, c'est une blessure dans le développement sexuel de l'enfant ;

• le compromis tente de sortir du conflit archaïque toujours actif entre désirs infantiles, toujours pressants, et censure (avec le processus de refoulement).

• les symptômes névrotiques (à base de « fixation » ou « régression » infantiles) sont des tentatives d'issues au conflit inhibiteur ;

• tension et anxiété résultent de la crainte chronique que la réalité présente entraîne le surgissement des pulsions archaïques non apaisées ;

• les formes de névroses correspondent à des ratés d'adaptation aux réalités, où le principe de plaisir domine et infléchit les conduites à l'insu du malade ;

• le névrosé est psychiquement intoxiqué par les fausses solutions auxquelles il se raccroche parce qu'elles avaient fonctionné par le passé : l'existence des névrosés pâtit de ces fixations inadaptées, mais inconsciemment entêtées.

• les névroses théâtralisent les affrontements conflictuels, selon les types de plaisirs recherchés et pris au cours des phases érogènes de la petite enfance :

- les conduites addictives, suite aux fixations orales (ressenti intense du corps dans le contact),

- la névrose obsessionnelle, suite aux fixations au dressage à la propreté (ressenti intense des valeurs du propre, du bien, du beau, de l'ordre ; dégoût du sale, du difforme, du désordre),

- les névroses phobiques et hystériques, suite à la mise en place de la sexualité vers la génitalité (ressenti intense de la possession, de la privation, de la « castration » par les codes sociaux, de l'interdit).

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Pascal Patry
Praticien en psychothérapie
Astropsychologue
Psychanalyste

5, impasse du mai
67000 Strasbourg

Mobile : 06 29 54 50 29

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