Le ciel du 31 mai 2022

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Le ciel du 31 mai 2022

Pascal Patry astrologue et thérapeute à Strasbourg 67000
Publié par Pascal Patry dans Le ciel du jour · 31 Mai 2022
Tags: Lecieldu31mai2022
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Le ciel du jour

Paris 12h00 GMT



Dans le ciel du jour, la Lune, dans sa course à travers le Zodiaque, se dirige vers le lieu actuel de la Lune Noire.

L'occasion de laisser Philippe Granger nous parler de la conjonction Lune - Lune Noire

Ce qui est touché dans une conjonction Lune-Lune noire, c’est d’abord l’image de la mère symbolique, intériorisée comme absente et man­quante. Frustrante, elle serait représentée par la conjonc­tion Saturne-Lune noire.

Ces aspects Lune-Lune noire signent toujours une forte immaturité fonctionnelle sur le versant de la sensibilité et de l’affectivité.

Nous traiterons ici la blessure narcissique archaïque d’une façon différente ; ce n’est pas la vie même du sujet qui est atteinte, mais ce qui reflète la vie, autrement dit la mère.

Rappelons que c’est dans le visage de notre mère que nous apprenons notre propre réalité.

En astrologie, le visage de la mère est représenté par la Lune, qui est le reflet du Soleil (d’où méfiance pour les conjonctions Soleil-Lune parce que, pour qu’il y ait reflet, il faut qu’il y ait distance).

Avec ce type d’aspects, la mère n’a pas reflété la réa­lité, l’identité de son enfant. Ils témoignent d’une forte ambivalence entre le sujet et sa mère (l’ambivalence à la fois dans le même mouvement, l’amour et la haine à desti­nation du même objet), donc des phénomènes très forts d’attraction et de répulsion.

Attraction en raison de l’avi­dité qu’a créée l’absence, répulsion en raison même de cette avidité. Le sujet se sent d’une façon irrépressible ramené à la mère, non seulement la sienne, mais toutes celles qu’il va rencontrer au cours de sa vie, c’est-à-dire la femme.

Parfois la mère aura manqué réellement par un décès en couches ou un abandon de l’enfant à la naissance. Parfois, bien que présente, elle aura été vécue comme absente, lointaine. Plus tard, le sujet développera un complexe d’abandon, et dès lors toute situation pouvant être vécue comme un abandon sera douloureuse.

Dans un thème de femme : au-delà de l’image mater­nelle, ce qui va être atteint par le manque, le vide (Le manque et le vide son propre à la Lune Noire d'où son aspect toujours douloureux), c’est son propre féminin, sa propre identité de femme et son identification à la mère.

Les femmes qui ont ces aspects sont des femmes qui, souvent, ont du mal à épouser leur propre féminin.

Comment être femme ? Que veut dire être femme ? Comment se sentir totalement femme ? Qu’est-ce que cela veut dire ?

Elles ont souvent des problèmes avec leur propre féminité, problèmes qui peuvent se manifester par des somatisations, des difficultés de gestation dues alors non à des problèmes physiologiques, mais à des problèmes psychologiques. Il arrive fréquemment qu’une femme ne soit jamais enceinte non parce qu’elle ne peut pas l’être sur le plan physiologique, mais parce qu’elle ne veut pas l’être sur le plan psychologique. Ces aspects ont chez la femme des prolongements dans sa relation avec l'homme.

Dans un thème d’homme : ces aspects peuvent renvoyer à cette attraction-répulsion vis-à-vis de la femme. Le manque originaire au niveau de la mère poussera l’homme à rechercher essentiellement et d’abord une mère dans la femme. Du reste, tout homme, d’une manière ou d’une autre, cherche une dimension maternelle dans la femme. C’est une question de nuances, il y a des hommes qui ne recherchent pas qu’une mère dans leur femme et il y en a d’autres qui ne recherchent que cela ; ce qui ne donne pas du tout le même résultat dans l’économie d’un couple.

Attention donc, si la mère a été manquante : besoin irrépressible de chercher une mère auprès de toutes les femmes qui se présentent, mais aussi répulsion, parce que toute femme peut être considérée comme dangereuse, manquante, incapable de répondre à l’attente essentielle de l’homme. Les hommes ont peur du féminin tout en le recherchant.

Avec ces aspects, il y a chez l’homme une souffrance au niveau de son propre féminin, de sa propre capacité maternante. Dans certains cas, ces hommes devraient s’es­sayer à « devenir mère », mère de quelque chose.

Autant pour un homme que pour une femme, il y aura besoin d’être materné et de materner. Il y aura également un attachement prononcé aux valeurs du passé, de l’en­fance et à tout ce qui dans le monde est valeur maternelle : l’Église, l’Armée…

Les aspects de tension entre Lune et Lune noire tou­chent également l’imaginaire, qui est issu du féminin.

C’est la femme, en effet, qui est la mémoire du monde, elle est porteuse de l’imaginaire, l’homme est porteur du discours, autrement dit de pas grand-chose, sauf quand ce discours s’intègre dans le féminin, cela devient alors quelque chose d’immense.

Quand l’imaginaire est frappé par le manque, deux possibilités :

soit le sujet va sombrer dans l’imaginaire, y être englouti. Ce n’est pas une solution parce que l’imaginaire c’est l’erreur possible, c’est l’illusion, le monde de l’image, ce n’est pas la réalité. Qui court ce risque ne vit que dans les reflets des miroirs et non dans sa propre réalité ;

soit le sujet va vivre de son imaginaire, comme nour­riture à sa création dans le cadre d’une angoisse diffuse, mais féconde, toujours un peu morbide, sombre et doulou­reuse (Barbey d’Aurevilly, Baudelaire, Edgar Allan Poe).

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Philippe Granger








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Pascal Patry
Praticien en psychothérapie
Astropsychologue
Psychanalyste

5, impasse du mai
67000 Strasbourg

Mobile : 06 29 54 50 29

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