La thérapie des schémas adaptée à l'astrologue

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La thérapie des schémas adaptée à l'astrologue

Pascal Patry praticien en psychothérapie, thérapeute et astropsychologue à Strasbourg 67000
Publié par Pascal Patry dans Astrologie · Samedi 11 Fév 2023
Tags: Lathérapiedesschémasadaptéàl'astrologue
La thérapie des schémas adaptée à l'astrologue

Si après avoir lu ce qui suit, vous souhaitez suivre un cours en astrologie psychologique axé sur les schémas, vous pouvez me contacter. Vous pourrez ainsi adapter l'astrologie — plus ancienne méthode thérapeutique — avec les dernières avancées scientifiques en matière de recherche psychologique.

Aider autrui ne s'improvise pas, de solides concepts et notions théoriques sont nécessaires.

De plus l'astrologie a besoin de sortir d'une forme de pratique qui ne rend pas service à l'être humain.

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La thérapie des schémas est actuellement l’un des traitements les plus adaptés à la prise en charge des troubles de la personnalité.

Elle est issue de la thérapie cognitive qu’elle a considérablement enrichie en lui intégrant des concepts et des techniques provenant d’autres champs de la psychothérapie.

Fondée sur l’abord phénoménologique de la pathologie présentée par les patients, elle est très appréciée par ceux-ci qui se sentent reconnus et compris au travers de notions qui leur apparaissent évidentes parce qu’empiriques (En Sciences – Qui est fondé sur l’expérience, sur l’observation. La méthode empirique).

Les techniques thérapeutiques utilisées, reposant essentiellement sur l’émotion, leur permettent de ressentir leurs difficultés en en découvrant les sources dans leur histoire de vie.

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Schémas Précoces inadaptés

Concepts sur les Schémas Précoces

Définition du Schéma Précoce Inadapté selon Jeffrey Young :

• est un modèle ou un thème important ou envahissant ;
• est constitué de souvenirs, de cognitions, de sensations corporelles et d’émotions ;
• concerne soi-même et ses relations avec les autres ;
• est constitué au cours de l’enfance ou de l’adolescence ;
• est enrichi tout au long de la vie ;
• et il est dysfonctionnel de façon significative.

Cette définition appelle un certain nombre de commentaires qui vont suivre, mais elle devrait être parfaitement claire à l'astrologue par cette simple reproduction :



Le thème ou modèle représente une préoccupation récurrente identifiable dans les pensées automatiques du sujet : l’abandon, la carence affective, l’imperfection, le sentiment d’être différent des autres, la vulnérabilité, l’incompétence, la punition, etc.

Les Schémas Précoces, comme tous les Schémas, sont des représentations inconscientes du sujet concernant lui-même et/ou les autres, acquises au cours de son expérience de vie. (Ici l'astrologue doit penser aux planètes de l'inconscient et donc du Ça au sens freudien du terme : Lune, Mars, Pluton et Lune Noire).

Au travers des relations avec les personnages qui ont été présents autour de lui dans son enfance, l’individu va se forger des représentations sur sa valeur personnelle, sur la confiance qu’il a en lui-même, sur ses capacités d’autonomie, de régulation émotionnelle, sur le degré de confiance/méfiance qu’il peut avoir envers les autres, etc.

Ces représentations peuvent, naturellement, être tout à fait positives : le sujet construira alors des Schémas Précoces positifs, non dysfonctionnels, qui lui permettront d’avancer dans la vie avec confiance.

Dans ce cas, il ne développera probablement pas de trouble de la personnalité. Si les expériences de l’enfance sont suffisamment nocives, alors il apparaîtra plus vraisemblablement une pathologie.

Sur le caractère précoce : des Schémas peuvent se constituer tout au long de la vie du sujet : un accident grave, une maladie brutalement apparue, un échec scolaire ou professionnel peuvent constituer des faits marquants au plan psychologique et générer des Schémas de vulnérabilité, d’échec, notamment ; encore que, dans ces cas, l’apparition tardive d’un tel Schéma est souvent liée à d’autres Schémas, préexistants.

À titre d’exemple, Morgane, 44 ans, a présenté à 35 ans une grossesse extra-utérine qui a généré beaucoup d’anxiété et un Schéma de vulnérabilité, avec des cognitions du genre : « à tout moment, une maladie grave peut survenir sans crier gare ».

Mais cette anxiété est apparue parce que cette personne présentait depuis son enfance une Stratégie d’abnégation : pour des raisons liées à son vécu familial, elle avait pris l’habitude de « ne pas s’écouter », et de satisfaire surtout les besoins des autres. Si bien qu’elle a négligé un saignement vaginal durant une semaine et que, lorsqu’elle s’est enfin décidée à consulter, elle a été opérée d’urgence, dans un contexte d’affolement.

Cette situation a généré le Schéma de vulnérabilité.

Si les Schémas Précoces perdurent avec l’avancée du sujet en âge, c’est que certains facteurs les maintiennent et les enrichissent tout au long de sa vie.

En thérapie des Schémas, on s’intéresse ainsi non seulement à tous les éléments de l’enfance qui ont permis la mise en place des Schémas Précoces inadaptés, mais aussi à tous les mécanismes qui interviennent ultérieurement pour les faire persister au long cours : ici prennent leur importance les mécanismes de renforcement.

Cette définition rappelle que nous nous intéressons à la pathologie : le Schéma ne nous intéresse que dans la mesure où il est suffisamment dysfonctionnel pour entraîner une souffrance, soit chez le sujet, soit chez les personnes avec lesquelles il entre en relation (dans le trouble de personnalité narcissique, le sujet lui-même ne ressent pas toujours de la souffrance, mais il la fait endurer à son entourage).

Enfin, insistons sur la nature du Schéma Précoce, ainsi que sur la différence de conception entre Aaron Temkin Beck et Jeffrey Young à propos de la notion de Schéma.

Pour Beck, il s’agit d’une croyance profonde. Pour Young, « la croyance profonde n’est qu’un élément du Schéma : un Schéma est un ressenti émotionnel qui met en jeu la globalité de l’individu…

Beaucoup de thérapeutes cognitivistes utilisent le terme de croyances centrales en disant qu’il recouvre la notion de Schéma. En réalité, il ne s’agit pas de la même chose : en thérapie cognitivo-comportementale (classique), il n’existe pas de modèle du développement de l’enfant.

Si bien que lorsqu’un thérapeute cognitivo-comportementaliste parle d’une croyance telle que “on ne peut pas m’aimer”, il s’agit bien d’une croyance centrale, mais si l’on tient compte de ce que ressent un patient qui a un Schéma d’Imperfection, une telle croyance ne représente qu’un des éléments du Schéma ; elle ne prend pas en compte les sentiments profonds du patient et le souvenir répété de ne pas avoir été aimé : c’est tout son développement qui a été atteint.

Un Schéma n’est pas seulement une croyance dont il peut parler avec quelqu’un d’autre au niveau du raisonnement logique, c’est une partie profonde, infantile, de son identité, une partie de sa conscience de soi.

En thérapie cognitive classique, il n’y a pas cette notion d’un sens de l’identité qui serait, en profondeur, inscrit au niveau émotionnel. Je pense qu’il existe un noyau dans la personnalité, situé à un niveau émotionnel profond, qui est primitivement non verbal, une partie de nous-mêmes qui contient toutes les émotions, et les souvenirs qui leur sont liés.

Dans ces conditions, se contenter de parler de croyance centrale n’exprime pas ce qui se passe réellement au fond de la personnalité. La compréhension de ce centre de la personnalité est la différence numéro un entre la thérapie des Schémas et la thérapie cognitive classique. »

Exemple :

Pour illustrer la notion de Schéma telle qu’on la conçoit en thérapie des Schémas, prenons l’exemple de Julie, 21 ans, porteuse d’un trouble de personnalité borderline. Dans ses antécédents, on note une mère alcoolique, un père absent, un beau-père également alcoolique, autoritaire, violent verbalement et physiquement. Elle a été placée en internat depuis la classe de cinquième, puis en famille d’accueil en classe de quatrième, et enfin en foyer d’accueil de la Protection judiciaire à 17 ans.

Elle a connu trois tentatives de suicide à 19 ans, à la suite de disputes et de ruptures. Il y a un an, Julie a quitté le foyer pour vivre avec Laurent. Elle a de fréquentes disputes avec ce dernier depuis quelques mois. Elle est au chômage, dépressive, boulimique. Jeudi soir, elle attend Laurent, qui doit rentrer de son travail à 18 heures.

Julie est heureuse à l’idée de le retrouver ; elle prépare le repas, puis lit une revue et regarde la télévision. À 18 heures 15, Laurent n’est pas rentré. Julie se sent brutalement très angoissée : elle a des palpitations, elle tremble et ressent une boule à la gorge.

Elle se dit que Laurent est avec une autre fille en ce moment, et qu’il va sûrement l’abandonner. À 18 heures 30, lorsque Laurent rentre enfin, Julie ne se contrôle plus : elle crie, elle fait une scène terrible à Laurent et casse des objets auxquels il tient.

Que s’est-il passé entre 18 heures et 18 heures 15 dans la tête de Julie ? Pourquoi le calme a-t-il fait place à la tempête ? À 18 heures 15, le retard de Laurent a activé le Schéma d’Abandon de Julie.

À cet instant, sa conscience a été envahie par une émotion (l’anxiété) et des pensées automatiques (« il est avec une autre fille », « il va m’abandonner ») qui représentent l’activation de son Schéma d’Abandon… lequel n’est que l’un des Schémas Précoces de Julie : comme tous les sujets ayant un trouble de personnalité borderline, elle présente de multiples Schémas.

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Pascal Patry
Praticien en psychothérapie
Astropsychologue
Psychanalyste

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67000 Strasbourg

Mobile : 06 29 54 50 29

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