Créer la relation de soins

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Créer la relation de soins

Pascal Patry praticien en psychothérapie, thérapeute et astropsychologue à Strasbourg 67000
Publié par Pascal Patry dans Psychothérapie · Jeudi 05 Sep 2024
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Créer la relation de soins

Note au lecteur :

Le texte de cet article, généré par une intelligence artificielle, est basé uniquement sur des sources universitaires.

Il n'est en rien le résultat de questions posées à l'intelligence artificielle, mais un travail de réécriture à partir de données fiables et vérifiables.

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* Ce qui me permet également de réviser mes fondamentaux.

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Créer une relation de soins passe par plusieurs étapes : l'accueil, l'écoute attentive et bienveillante, une posture physique ouverte, et l'utilisation d'outils de communication comme l'écoute active et la reformulation.

Divers auteurs se sont focalisés sur ces concepts, tels que Gregory Bateson, Carl Rogers, Richard Bandler et John Grinder, les fondateurs de la programmation neurolinguistique.

Écouter la plainte

Le mot "écouter" vient du latin ascultare ou auscultare, qui signifie "prêter attention" ou "ausculter", c'est-à-dire se concentrer pour entendre, mais aussi recevoir, accepter, par exemple, les conseils de quelqu'un.

Cependant, il est facile de tomber dans l'écueil de "s'écouter parler" ou de se complaire dans ses propres paroles, au détriment de l'écoute de l'autre. Selon Michael Balint, la plainte n'est que le premier stade de la maladie. Il nous invite à écouter le patient au-delà du symptôme.

Pourquoi est-il venu aujourd'hui et spécifiquement chez moi plutôt que chez un autre médecin ? Il affirme également que « n’importe quel médecin ne peut pas soigner n’importe quel malade ». Il s’agit donc d’écouter les mots du patient, mais aussi le langage de son corps.

L'importance de l'attitude corporelle

Notre attitude corporelle pendant l'écoute est cruciale : un regard fuyant, un corps agité, des doigts qui tapotent sur la table, etc., sont autant de signes de désintérêt, d'agacement ou d'ennui.

Pour montrer à notre interlocuteur que nous l'écoutons réellement, il est important de le regarder et d'adopter une posture tournée vers lui, exprimant une réelle écoute.

Disponibilité et ouverture

Pour qu'une consultation soit efficace, le soignant doit être disponible, en forme, curieux de ce que le patient va partager. Il s'agit de mettre le patient à l'aise et d'adopter une attitude d'ouverture du cœur, du corps et de l'esprit.

Si nous sommes encombrés par nos soucis personnels ou professionnels, notre capacité d'accueil et d'écoute peut en être affectée. Bien entendu, chacun de nous a des préoccupations qui peuvent interférer avec nos bonnes intentions d'accueil et d'écoute inconditionnelle.

Avec l'expérience et l'entraînement, notre écoute devient plus performante. La gestion des émotions et l'apprentissage de la prise de distance se développent à travers un travail personnel, des supervisions cliniques et des séminaires de formation.

L'accueil humain

Un sourire, une poignée de main, une attitude chaleureuse et un regard bienveillant font déjà partie du traitement. Ils permettent aux patients de se sentir accueillis et de se confier.

Parfois, ils ont attendu plusieurs semaines, voire des mois, avant de faire la démarche de consulter, que ce soit en médecine ou en psychothérapie.

Ils viennent avec leurs croyances, leurs cultures, leurs peurs, leurs attentes conscientes et inconscientes, leurs inquiétudes, leurs souhaits et leurs espoirs, souvent non exprimés de manière consciente.

Grâce à l'écoute et à la perspicacité des soignants, ils pourront progressivement déplier et clarifier les raisons de leur venue et leurs plaintes.

Cependant, cela n'est pas toujours simple. Dans certains cas, nous serons perturbés, émus, décontenancés, voire irrités par le vocabulaire employé, les tournures de phrases, ou les métaphores utilisées.

Certains patients omettent des détails essentiels, déforment la réalité en leur faveur ou généralisent l'importance de leurs symptômes.

Omissions, distorsions et généralisations sont des modes de communication, et il ne faut pas se sentir visé ou manipulé par ces comportements.

S'écouter soi-même

Écouter le patient signifie aussi s'écouter soi-même en tant que soignant, c’est-à-dire accepter d’être touché par l’autre, se laisser transformer par ce qu'il nous apporte, sans pour autant se déstabiliser ou se laisser envahir par ses plaintes physiques ou psychiques.

Il s'agit de s'appuyer sur une partie de soi qui soit suffisamment solide et stable : notre corps, nos émotions et nos références internes et externes.

Notre socle interne doit être solide, car le métier de médecin ou de psychothérapeute est éprouvant. Il est important de rappeler que plus de la moitié des soignants souffrent d'épuisement émotionnel.

Communication et écoute active

Importance de la communication dans la relation entre le médecin et le patient. Certains médecins sont naturellement de bons communicateurs, tandis que d'autres doivent acquérir ces compétences pour améliorer leurs consultations. Une liste d'outils de communication de base est proposée pour aider les praticiens à développer leur capacité à écouter activement.

L'écoute active est centrale dans la relation de soin. Elle se distingue de l'écoute passive par une dynamique tournée vers l'autre, combinant silence, acceptation inconditionnelle, et attention flottante. Cette écoute implique de se laisser pénétrer par l'expérience de l'autre, tout en orientant volontairement son attention sur ce que le patient exprime. Il s'agit d'une alchimie entre la réceptivité et l'engagement actif dans la communication.

Outils de communication pour l'écoute active

Plusieurs outils permettent d'améliorer l'écoute active :

Ouverture à l'autre et centration : être réceptif à l'expérience du patient.
Orientation vers l'autre : se focaliser sur les besoins du patient.
Place du corporel : prendre en compte le langage corporel.
Calibration : ajuster son comportement en fonction de l'attitude de l'autre.
Reformulation : répéter les propos du patient pour confirmer la compréhension.
Silence : utiliser le silence pour encourager le patient à s'exprimer.
Gestion des émotions : reconnaître et répondre aux émotions du patient.
Double lecture : interpréter à la fois les mots et les non-dits.
Prescrire à soi-même : se donner des directives internes pour améliorer l'écoute.
Notions de linguistique : comprendre les nuances du langage.
Transfert et contre-transfert : gérer les projections réciproques entre soignant et patient.
Défaut fondamental : identifier les failles dans la communication.
Contenant psychique : être capable de contenir les émotions du patient.
Analyse systémique : appréhender le patient dans son environnement.
Anamnèse et recueil d'informations : collecter de manière structurée les informations nécessaires.

Émetteur et récepteur

La relation médecin-patient n'est pas unidirectionnelle. Les deux parties sont à la fois émetteurs et récepteurs d'informations.

Cependant, dans le modèle médical traditionnel, le médecin était souvent perçu comme l'unique détenteur du savoir, avec un patient passif. Les progrès en psychologie et en techniques de communication ont permis de rééquilibrer cette relation en introduisant des notions de partage et d'échange d'information.

Le développement de ces compétences de communication est essentiel pour établir une relation de soins de qualité. Cela demande au soignant de reconnaître l'importance de la communication bidirectionnelle et d'utiliser activement des outils qui facilitent une meilleure compréhension et une meilleure interaction avec le patient.

L’ouverture à l’autre

La Perception du Réel

« Comment percevons-nous le monde qui nous entoure ? » C'est la question que je vous propose d'explorer ensemble aujourd'hui.

Chaque jour, notre cerveau reçoit un flot d'informations provenant de nos sens : la vue, l'ouïe, le toucher, l'odorat et le goût. Ces sens constituent la première porte d’entrée vers notre perception du réel. Mais ce n'est que le début de l’histoire.

Les Filtres de Perception

Ensuite, cette réalité est filtrée à travers différents prismes, que l’on peut appeler des grilles de décodage. Ces filtres sont multiples :

Biologiques et génétiques : Notre héritage physique et génétique influence notre manière de percevoir les stimuli.

Culturels : Nos traditions, notre langue, notre éducation façonnent nos perceptions.

Philosophiques et religieux : Nos croyances personnelles ou spirituelles influencent notre interprétation du monde.

Ces filtres sont comme des lunettes invisibles que chacun porte en permanence. Ils donnent une teinte particulière à ce que nous voyons, entendons ou ressentons, façonnant ainsi notre vision du monde.

Les Différences : Source d'Incompréhension et de Richesse

Ces différences fondamentales dans la manière dont nous percevons le monde peuvent, bien entendu, mener à des incompréhensions. Ce que je perçois comme une réalité évidente peut être très différent pour quelqu’un d’autre. Mais, en même temps, c’est précisément cette diversité qui constitue une richesse incommensurable.

C’est à travers ces différences que nous pouvons apprendre, évoluer et découvrir l’autre. Elles sont le germe de la vie sociale et de la découverte de ce qui nous entoure.

Le Contexte du Soin : Une Nécessité d'Ouverture

Dans le domaine du soin, ces concepts prennent une importance particulière. Que vous soyez médecin, psychothérapeute ou tout autre soignant, comprendre ces filtres devient essentiel pour établir une relation authentique avec vos patients. Vous devez être conscients de vos propres filtres et vous ouvrir à ceux des autres. Ce n’est pas simplement un ajout souhaitable à votre pratique, c’est une nécessité absolue.

S'intéresser à l'autre, c'est s'intéresser à sa manière de percevoir le monde, à ses croyances, à sa culture. C’est en adoptant cette posture d’ouverture que la communication devient possible, que l’on crée un espace de compréhension mutuelle. Ce n’est qu’à ce moment-là que l’on peut véritablement soigner.

Les Neurones Miroirs : L'Empathie en Action

Heureusement, la nature nous a dotés d’un outil précieux pour nous aider dans cette ouverture à l’autre : les neurones miroirs. Ces cellules spécialisées jouent un rôle clé dans l’empathie. Elles nous permettent de ressentir, en quelque sorte, ce que l’autre ressent. Elles contribuent à cette connexion humaine si essentielle à toute relation de soin.

L'Ouverture, une Compétence Indispensable

L’ouverture à l’autre, c’est bien plus que d’écouter passivement ou d’être poli. C’est un engagement à comprendre les filtres perceptuels qui nous séparent et, plus important encore, à les utiliser comme des ponts pour créer une communication réelle et profonde.

Dans le domaine du soin, cette ouverture n’est pas simplement un atout, c’est une compétence indispensable pour véritablement comprendre et accompagner l’autre dans sa complexité.

La Centration sur Soi

« Que signifie être pleinement présent à soi-même ? » En tant que soignants, cette question est cruciale pour la qualité de notre pratique. Être concentré sur soi, c’est être centré, en accord avec soi-même et capable de maintenir une présence intérieure constante. Cette compétence est essentielle pour établir des relations thérapeutiques équilibrées et fructueuses avec nos patients.

L’Importance de la Présence à Soi

Pour un soignant, être en présence de soi-même signifie être conscient de ses émotions, de ses pensées et de ses réactions à chaque instant. Il ne s’agit pas seulement d’être physiquement présent, mais aussi mentalement et émotionnellement centré. Pourquoi est-ce si important ? Parce qu’un soignant débordé par ses propres émotions ou envahi par celles de son patient ne pourra pas communiquer de manière efficace ni apporter un soutien adéquat.

Imaginez un soignant submergé par l’anxiété de son patient : cette confusion émotionnelle pourrait nuire à son jugement et à sa capacité à offrir un traitement clair et serein. C’est pourquoi la capacité à rester centré sur soi est si essentielle. Cela permet de maintenir une distance professionnelle tout en étant empathique.

Autoévaluation et Maîtrise de Soi

Cette maîtrise de soi passe par une autoévaluation régulière. Le soignant doit constamment évaluer ses propres états internes pour éviter d’être contrôlé inconsciemment par des éléments extérieurs à l’échange thérapeutique.

Cela inclut :

Ses principes philosophiques, moraux ou religieux : Ces croyances personnelles peuvent parfois interférer avec l’objectivité du soignant.

Le surmoi : C’est-à-dire cette instance psychique qui représente les règles et interdits sociaux et qui peut inconsciemment influencer nos comportements.

Les perceptions sensorielles : Être attentif à ne pas laisser ses sens ou son histoire personnelle perturber l’interaction avec le patient.

Le côté hétérocentré : Une tendance excessive à se concentrer sur l’autre au détriment de soi-même.

Le but de cette autoévaluation n’est pas de se juger, mais plutôt de mieux se comprendre pour ne pas laisser ces éléments interférer avec la relation thérapeutique.

L’Entraînement à la Centration sur Soi

Comme toute compétence, la capacité à rester centré sur soi demande de l’entraînement. Cela peut se développer par diverses pratiques : la méditation de pleine conscience, des exercices de respiration ou même des moments de réflexion réguliers pour examiner son état mental et émotionnel.

Cet entraînement n’est pas passif, il exige une volonté délibérée d’être attentif à soi-même. C’est un processus continu qui demande discipline et engagement.

Illustration Pratique

Prenons un exemple concret : lors d’une séance thérapeutique, un patient exprime une grande détresse liée à un conflit familial. Le soignant pourrait se sentir submergé par cette détresse, surtout s’il a lui-même vécu des situations similaires dans le passé.

S’il n’est pas conscient de cet impact, ses propres émotions pourraient interférer avec son objectivité, altérer sa capacité d’écoute ou de discernement, et même influer sur les conseils qu’il donne.

En revanche, un soignant qui a développé une forte capacité de concentration sur soi saura identifier cette montée émotionnelle, la gérer, et ainsi maintenir une relation thérapeutique stable et bénéfique pour le patient.

L’Équilibre Intérieur pour une Meilleure Relation Soignant-Patient

La concentration sur soi est un pilier fondamental de la relation de soin. Elle permet au soignant de rester stable, centré et pleinement présent pour son patient, sans être submergé par ses propres émotions ou celles de l’autre.

Ce travail d’introspection, cette autoévaluation régulière et cet entraînement à être conscient de soi sont des compétences qui s’apprennent et se cultivent. Elles permettent de maintenir un équilibre intérieur qui est non seulement bénéfique pour le soignant lui-même, mais aussi pour la qualité de la relation thérapeutique qu’il construit avec ses patients.

Être orienté vers l’autre

L’Importance de l'Orientation vers l'Autre

Dans nos interactions, que ce soit dans un cadre professionnel, personnel ou thérapeutique, la qualité de la communication repose sur une compétence essentielle : l'orientation vers l'autre. Mais qu'est-ce que cela signifie concrètement ? Cela signifie être capable de diriger notre attention vers l'extérieur, vers ce qui n'est pas nous, en mettant temporairement de côté nos propres préoccupations.

Cette orientation vers l'autre est cruciale pour établir une véritable connexion avec autrui, qu'il s'agisse d'un patient, d'un collègue ou d'un proche. Cependant, notre personnalité et notre état émotionnel du moment ne facilitent pas toujours cette démarche. Il est parfois difficile de se détacher de soi-même pour se tourner pleinement vers l'autre.

Définir l’Orientation vers l’Autre

Être orienté vers l'autre implique un déplacement de notre focus interne vers l'extérieur. Cela demande de libérer notre esprit de nos propres préoccupations, de laisser de côté nos pensées personnelles, afin de se concentrer sur ce que vit l'autre personne. C'est un effort conscient de mettre nos sens en éveil, d'écouter, de regarder, de percevoir activement ce que l'autre exprime, verbalement ou non verbalement.

Cela nous amène à réaliser l’importance d’un équilibre délicat. D'un côté, il y a la concentration sur soi, nécessaire pour rester centré et maîtriser ses propres émotions. De l'autre, il y a l'orientation vers l'autre, essentielle pour une communication empathique et efficace. Les meilleurs communicateurs sont ceux qui savent jongler entre ces deux mouvements avec fluidité, en respectant à la fois leurs propres limites et celles de l'autre.

L’Empathie comme Mécanisme d’Orientation

Lorsque nous orientons notre attention vers l'autre, nous faisons plus que simplement écouter : nous devons aussi imaginer ce qui se passe en lui. Ce processus d'empathie repose sur notre propre vécu.

Par exemple, si une personne en face de nous pleure, notre première réaction pourrait être de penser à la tristesse, car nous avons peut-être vécu des émotions similaires. Cependant, cette interprétation pourrait être incomplète ou erronée. Il est possible que cette larme traduise autre chose, comme de la colère ou de la reconnaissance.

Ce mécanisme d'orientation vers l'autre demande une vigilance constante et une vérification subtile. Il ne s'agit pas simplement de supposer ce que ressent l'autre, mais de s'assurer que notre perception est correcte en questionnant et en observant attentivement.

La Complexité des Personnalités

Cependant, cette orientation vers l'autre n'est pas une expérience uniforme. Elle peut prendre des formes très différentes selon le type de personnalité que nous rencontrons.

Par exemple :

Avec une personnalité narcissique, orienter notre attention vers l'autre peut se révéler complexe, car cette personne a souvent un « moi » hypertrophié, mais paradoxalement fragile. Elle peut être absorbée par ses propres besoins de validation, ce qui rend difficile l’établissement d’une véritable connexion.

Avec une personnalité psychotique, schizoïde ou paranoïaque, la difficulté réside dans le fait que ces individus peuvent percevoir la réalité de manière très différente de la nôtre. S’orienter vers eux demande une attention particulière pour comprendre leur cadre de référence et les nuances de leur perception.

Avec des personnalités dépendantes ou obsessionnelles, l’attention orientée vers l’autre peut révéler un besoin excessif de contrôle ou une dépendance émotionnelle qui exige une grande prudence dans la manière de réagir.

Trouver l’Équilibre

Etre orienté vers l'autre est une compétence subtile qui demande de trouver un équilibre entre notre propre concentration intérieure et notre ouverture vers l'extérieur. C'est un mouvement dynamique et fluide qui nécessite de l'empathie, de la vigilance et de la souplesse, en particulier face à la diversité des personnalités que nous rencontrons.

Dans nos pratiques professionnelles, notamment dans les métiers du soin, développer cette capacité d'orientation vers l'autre est essentiel pour établir des relations authentiques et pour vraiment comprendre ce que vit l’autre. Mais cela demande aussi une attention continue à nos propres états internes, pour éviter d’être submergé par les émotions ou les projections.

Réfléchissons à nos propres expériences d’orientation vers l’autre.

Comment maintenons-nous cet équilibre entre notre propre centre intérieur et l’ouverture vers autrui ? Quels défis rencontrons-nous dans ce processus, et comment pourrions-nous les surmonter pour améliorer nos interactions ?

Place du corporel la communication non verbale

L'Importance de la Communication Non Verbale

La communication est bien plus que les mots que nous prononçons. En fait, selon de nombreuses études, 80 % de notre communication passe par des canaux non verbaux. Cela signifie que notre posture, nos gestes, la tonalité de notre voix, et même nos expressions faciales jouent un rôle majeur dans la manière dont nous interagissons avec les autres. Pour les soignants, comprendre et maîtriser cette dimension non verbale est essentiel pour établir des relations de confiance avec leurs patients.

Le Corps Comme Premier Message

Lorsque vous entrez dans une pièce pour rencontrer un patient, avant même que vous n’ayez dit un mot, votre corps communique déjà. Votre posture non verbale envoie des signaux clairs concernant votre état d’esprit. Êtes-vous ouvert ou fermé à la discussion ?

Par exemple :

Si vous avez les bras croisés, le corps replié, ou les poings fermés, vous pouvez inconsciemment donner l’impression d’être fermé ou sur la défensive.

Au contraire, des bras ouverts, une gestuelle fluide et une respiration calme et profonde signalent une disponibilité et une ouverture à l’autre.

Cette première impression, que vous le vouliez ou non, influence immédiatement la perception que votre patient aura de vous. Ainsi, il est important de cultiver une conscience corporelle pour s'assurer que votre langage non verbal soutient réellement l'intention que vous souhaitez communiquer.

La Voix : Un Outil de Communication Subtil

La voix est un autre élément crucial de la communication non verbale. Ce n’est pas seulement ce que vous dites, mais comment vous le dites qui importe. Plusieurs aspects sont à prendre en compte :

Le tempo : Parlez-vous rapidement ou lentement ?
Le volume : Votre voix est-elle forte ou douce ?
La tonalité : Avez-vous une voix aiguë ou grave ?

Ces éléments peuvent susciter différentes émotions chez l’interlocuteur. Une voix douce et posée peut apporter un sentiment de calme et de sécurité, tandis qu'une voix saccadée ou trop aiguë peut induire de l'anxiété ou de l'inquiétude. Le choix de votre voix doit donc être en adéquation avec l'effet que vous souhaitez produire.

La Proxémie : La Gestion de la Distance

Un autre aspect clé de la communication non verbale est la proxémie, un concept étudié par l’anthropologue Edward T. Hall. La proxémie désigne la gestion des distances physiques entre les personnes lors d’une interaction. Cela peut sembler anodin, mais la distance que vous choisissez de maintenir avec votre patient peut avoir un impact significatif sur la qualité de votre relation.

Hall distingue quatre zones de distance, chacune ayant sa propre signification :

La distance intime : entre 15 et 40 cm. Cette distance est réservée aux interactions très proches, comme avec des membres de la famille ou des amis très proches.

La distance personnelle : entre 45 cm et 125 cm. C’est la distance typique pour les conversations personnelles mais non intimes.

La distance sociale : entre 120 cm et 360 cm. C’est la distance adoptée pour les interactions professionnelles ou formelles.

La distance publique : au-delà de 360 cm. C’est la distance utilisée pour s’adresser à un groupe ou lors de discours publics.

En tant que soignant, il est essentiel de prendre conscience de la distance que vous adoptez.

Par exemple, vous rapprocher trop d’un patient pourrait être perçu comme une intrusion, tandis qu'une distance trop grande pourrait créer une sensation de froideur ou de détachement. De plus, il faut noter que ces perceptions varient non seulement d’une personne à l’autre, mais aussi en fonction des cultures. Ce qui est acceptable dans une culture peut être perçu comme envahissant dans une autre.

Adapter la Communication Non Verbale aux Personnalités et Cultures

La communication non verbale doit également être adaptée en fonction des individus et des cultures que vous rencontrez. Certaines personnes, par exemple, peuvent préférer plus de distance en raison de leur personnalité ou de leur vécu. Les différences culturelles jouent aussi un rôle majeur. Dans certaines cultures, une proximité physique est synonyme de chaleur et de connexion, tandis que dans d’autres, cela peut être perçu comme une agression.

C'est pourquoi il est important d’observer et d'ajuster en permanence votre comportement non verbal pour être en phase avec l’autre.

L'Art de la Communication Non Verbale

La communication non verbale constitue un pilier fondamental de l’interaction humaine, particulièrement dans les professions du soin. En tant que soignant, vous devez non seulement être conscient de votre langage corporel, mais aussi savoir le moduler en fonction de la personne et du contexte. La maîtrise de la posture, des gestes, de la voix et de la proxémie vous permet de créer un espace de confiance et d'ouverture avec votre patient.

Efforçons-nous de développer cette conscience corporelle et à pratiquer l’ajustement de nos communications non verbales au quotidien. Cette attention portée à l’autre, dans ses dimensions non verbales, enrichira non seulement nos relations professionnelles, mais aussi personnelles.

Calibration

Pour expliquer la calibration comme un outil essentiel de la communication lors d'une conférence, il est important de rendre ce concept clair et accessible, tout en soulignant son utilité et les compétences nécessaires à son développement. Voici comment je m’y prendrais pour aborder ce sujet de manière détaillée et concrète.

La Calibration Comme Outil Majeur de la Communication

La communication est un processus complexe qui va bien au-delà des mots que nous échangeons. Un des outils majeurs pour affiner cette communication est ce que l’on appelle la calibration. La calibration consiste à observer, repérer et interpréter une série de micro-comportements, principalement non verbaux, qui révèlent l’état interne de notre interlocuteur. C’est un outil qui demande un entraînement attentif et qui peut se baser à la fois sur des indices verbaux et non verbaux.

Qu’est-ce que la Calibration ?

Calibrer, c’est être capable de percevoir les signaux subtils que les autres nous envoient inconsciemment. Ces signaux peuvent inclure une foule de micro-comportements, comme des expressions faciales, des variations dans le ton de la voix, des gestes légers, ou même des changements dans la respiration. Ces signaux sont souvent si discrets qu’ils passent inaperçus pour la plupart des gens, mais un communicateur bien entraîné saura les détecter et les interpréter.

Par exemple, une légère tension dans les épaules, un clignement des yeux plus rapide, ou une modification du rythme respiratoire peuvent tous être des indices sur l'état émotionnel de la personne avec laquelle nous interagissons. Ces micro-comportements révèlent souvent des émotions ou des intentions que l’autre personne n’a peut-être même pas encore verbalisées, voire dont elle n’a pas conscience.

Calibration Verbale et Non Verbale

La calibration se divise en deux grandes catégories :

Calibration verbale : Observer attentivement les changements dans le choix des mots, les pauses dans la conversation, ou encore les variations dans le ton de la voix de l’interlocuteur.

Calibration non verbale : Se concentrer sur les indices physiques, comme la posture, les expressions faciales, les mouvements des yeux, ou encore la manière dont une personne utilise l’espace autour d’elle.

Les meilleurs communicateurs sont ceux qui peuvent combiner ces deux formes de calibration, c’est-à-dire repérer les signaux subtils dans ce que l’autre dit (verbal) et comment il le dit (non verbal), afin de s’ajuster au mieux à la dynamique de l’échange.

Pourquoi la Calibration est-elle Essentielle ?

La calibration permet de confirmer ou infirmer nos intuitions. Elle nous aide à détecter les accords et désaccords subtils entre deux interlocuteurs, ce qui peut enrichir la qualité de la communication.

Voici quelques exemples concrets de l’utilité de la calibration :

Détection d’émotions cachées : Imaginez que votre interlocuteur exprime verbalement qu’il va bien, mais que son visage montre une légère tension et que son ton de voix est un peu plus bas que d’habitude. La calibration vous permettrait de capter cette incongruence et d’explorer davantage ce qu’il ressent vraiment.

Prévention de conflits : Vous pouvez repérer des signes d’agressivité ou de frustration avant que ceux-ci ne s’expriment verbalement. Par exemple, une personne qui commence à serrer les poings ou à parler plus rapidement pourrait être sur le point de réagir de manière belliqueuse. Une bonne calibration permettrait de désamorcer la situation avant qu’elle n’escalade.

Ajustement émotionnel : En repérant des émotions à peine perceptibles, comme une tristesse légère ou de l’anxiété, vous pouvez adapter votre communication pour être plus en phase avec l’état émotionnel de votre interlocuteur, ce qui renforce l’empathie et la connexion.

Le Rôle du Système Limbique

Une des raisons pour lesquelles la calibration est si puissante réside dans la manière dont notre cerveau traite les informations émotionnelles. Le système limbique, qui est responsable des émotions et des réactions instinctives, est activé avant le cortex préfrontal et le néocortex, qui sont les zones du cerveau responsables du raisonnement et de la réflexion consciente. Cela signifie que nous percevons souvent des indices émotionnels de manière inconsciente avant même d’en être rationnellement conscients.

Un communicateur bien entraîné pourra capter ces micro-informations avant que son interlocuteur ne prenne lui-même conscience de ses propres émotions ou intentions. Cela peut faire une différence cruciale dans la manière dont la conversation évolue. Par exemple, repérer une légère hésitation ou un changement dans le ton de la voix peut indiquer que l’interlocuteur ressent un malaise ou une confusion, ce qui permet de réorienter la discussion de manière plus constructive.

Utiliser la Calibration avec Éthique

Toutefois, il est essentiel de souligner que cet outil doit être utilisé de manière éthique. La calibration donne un pouvoir subtil mais significatif de lire et d’interpréter des signaux auxquels l’autre personne n’a peut-être même pas encore accès. Il est donc important d’utiliser cette compétence avec bienveillance, en respectant toujours l’intégrité et les limites de l’autre.

La calibration ne doit pas être un moyen de manipuler ou de dominer l’autre, mais plutôt un outil pour améliorer la compréhension mutuelle et faciliter une communication plus harmonieuse et respectueuse. Cela implique aussi de savoir quand et comment utiliser les informations recueillies pour soutenir l’autre de manière constructive, plutôt que d’exploiter ses vulnérabilités.

La Calibration comme Clé d’une Communication Éclairée

La calibration est un outil puissant pour améliorer la communication interpersonnelle, en particulier dans des contextes sensibles comme les soins ou la gestion de conflits.

Elle demande un entraînement conscient et attentif, basé sur l’observation des micro-comportements verbaux et non verbaux. En maîtrisant cet outil, vous pourrez non seulement mieux comprendre les émotions et les intentions de vos interlocuteurs, mais aussi ajuster votre propre communication pour établir des interactions plus fluides, plus empathiques et plus efficaces.

Exerçons nous à pratiquer et à affiner cette compétence dans nos propres interactions, tout en veillant à l’utiliser avec éthique et bienveillance.

Facilitation et clarification

L'Art de Faciliter et de Clarifier la Communication

Dans la relation soignant-patient, la facilitation et la clarification sont des outils essentiels pour établir une communication fluide et compréhensible. En tant que soignant, il ne suffit pas d’écouter passivement : il est nécessaire de créer un espace où le patient se sent à l’aise pour s’exprimer, tout en veillant à comprendre précisément ce qu’il communique. Faciliter et clarifier le discours du patient, c’est non seulement l’aider à mieux exprimer ses pensées, mais aussi permettre au soignant de saisir toute la portée des émotions et des idées exprimées.

La Facilitation : Encourager l’Expression du Patient

La facilitation consiste à inciter le patient à s’exprimer plus librement, sans crainte d’être interrompu ou jugé. Le soignant joue un rôle actif pour encourager la parole, à travers des gestes et des mots qui montrent au patient qu’il est écouté et compris. Voici quelques exemples concrets de techniques de facilitation :

Langage corporel : Se pencher légèrement en avant pour montrer un intérêt soutenu, suivre le regard du patient, maintenir un contact visuel chaleureux.

Acquiescements : Des petits hochements de tête réguliers indiquent au patient que ses propos sont pris en compte.

Onomatopées : De simples sons comme « mmm-mm », « oui », ou « je vois » peuvent encourager le patient à continuer de parler sans le couper dans son élan.

Questions ouvertes : Poser des questions qui encouragent le patient à développer ses pensées, par exemple « Pouvez-vous m’en dire plus sur ce que vous ressentez à ce moment-là ? ».

Ces techniques, bien qu’elles puissent sembler subtiles, jouent un rôle crucial en aidant le patient à se sentir soutenu et en confiance. En tant que soignant, la facilitation permet également de récolter des informations plus riches et plus détaillées, qui sont essentielles pour une compréhension approfondie du vécu du patient.

La Clarification : Apporter de la Précision au Discours

La clarification, quant à elle, consiste à demander des précisions lorsque le discours du patient est vague, confus ou ambigu. Cela permet d’éviter les malentendus et d’approfondir la compréhension de ce que le patient tente d’exprimer. La clarification est bénéfique pour les deux parties :

Pour le patient : Clarifier ses idées et ses émotions peut l’aider à donner du sens à son propre discours. Parfois, en formulant mieux ce qu’il ressent ou pense, il parvient à mieux comprendre lui-même ses propres expériences.

Pour le soignant : Clarifier les propos du patient permet d’éviter les interprétations erronées et de s’assurer que ce que l’on comprend est bien ce que le patient cherche à dire.

Voici quelques exemples de techniques de clarification :

Questions de précision : « Quand vous parlez de ce sentiment de frustration, pouvez-vous m’expliquer ce que cela signifie pour vous exactement ? »

Reformulations : Répéter ce que le patient a dit avec vos propres mots pour vérifier que vous avez bien compris. Par exemple : « Si je comprends bien, vous ressentez un mélange de colère et de tristesse, c’est bien cela ? »

Demande d’exemples concrets : « Pouvez-vous me donner un exemple précis de ce moment où vous vous êtes senti incompris ? »

Ces techniques permettent d’explorer en profondeur le discours du patient, et d’apporter une meilleure structure à l’échange. Cela aide non seulement à mieux comprendre le vécu du patient, mais aussi à construire une base plus solide pour la suite de l’intervention thérapeutique.

Combiner Facilitation et Clarification : L’Équilibre Essentiel

Pour que la communication soit véritablement efficace, il est important de combiner la facilitation et la clarification. Si l’on ne fait que faciliter sans jamais clarifier, on risque de rester dans une compréhension superficielle du discours du patient. À l’inverse, si l’on ne fait que clarifier sans faciliter, on peut interrompre le flux naturel de la parole du patient et créer une interaction trop rigide.

L’équilibre entre ces deux techniques permet d’assurer une communication fluide, tout en approfondissant la compréhension des émotions et des pensées exprimées. Cela nécessite une vigilance constante et une grande flexibilité de la part du soignant, qui doit savoir quand encourager le patient à poursuivre, et quand l’aider à préciser ses idées.

L’Importance de la Présence et de l’Écoute Active

La facilitation et la clarification ne peuvent être efficaces que si elles sont accompagnées d’une écoute active et d’une présence attentive. Cela signifie que le soignant doit être totalement présent dans l’échange, sans se laisser distraire par ses propres pensées ou préoccupations. L’écoute active implique d’être pleinement concentré sur les propos du patient, mais aussi sur ses signaux non verbaux, tels que son langage corporel, ses expressions faciales, et son ton de voix.

Une écoute véritablement attentive permet de capter les nuances subtiles du discours du patient et d’ajuster en conséquence ses interventions de facilitation et de clarification. C’est cette présence attentive qui fait la différence entre une interaction purement formelle et une véritable connexion thérapeutique.

Un Dialogue Riche et Signifiant

La facilitation et la clarification sont des outils indispensables pour enrichir le dialogue entre le soignant et le patient. En facilitant l’expression du patient, le soignant crée un espace de sécurité où la parole peut se déployer librement. En clarifiant les propos, il aide à apporter du sens et de la précision, tant pour le patient que pour lui-même.

Ces deux compétences, lorsqu’elles sont utilisées en synergie, permettent de créer une interaction plus profonde, plus structurée, et plus significative. Elles ouvrent la voie à une meilleure compréhension mutuelle, à une communication plus authentique, et à une relation thérapeutique plus efficace.

Reformulation

Pourquoi la Reformulation est-elle Cruciale ?

La reformulation est un outil puissant pour plusieurs raisons :

1. Validation de l’écoute : Lorsque le soignant reformule, cela montre au patient qu’il a été écouté attentivement. Le simple fait de réutiliser les mots du patient ou de paraphraser son discours lui renvoie l’image d’une écoute active et respectueuse. Cela crée un sentiment de validation et de reconnaissance, crucial pour instaurer la confiance dans la relation thérapeutique.

2. Vérification de la compréhension : La reformulation permet également de vérifier la compréhension mutuelle. En paraphrasant les propos du patient, le soignant peut confirmer s’il a bien saisi le message. Cela évite les malentendus et permet de corriger immédiatement toute mauvaise interprétation. Le patient, en entendant son propre message reformulé, peut alors ajuster ou préciser ses propos si nécessaire.

3. Aide à la clarification : Certains patients peuvent avoir du mal à organiser leurs pensées de manière structurée, notamment ceux ayant des personnalités peu structurées ou traversant des moments de grande confusion émotionnelle. La reformulation, en réorganisant ou en synthétisant les idées de manière plus claire, peut aider le patient à mettre de l’ordre dans son discours et à comprendre davantage ce qu'il ressent ou pense.

Comment Reformuler Efficacement ?

La reformulation doit être utilisée avec soin et respect, en veillant à ne pas altérer le message initial du patient. Voici quelques aspects essentiels pour une reformulation efficace :

1. Utiliser les propres mots du patient : Lors de la reformulation, reprendre les mots-clés employés par le patient permet de rester fidèle à ce qu’il a exprimé. Par exemple, si le patient parle de « frustration », reformuler en utilisant ce même terme montre que vous avez saisi l’émotion qu’il a voulu exprimer.

2. Éviter l’induction : La reformulation ne doit pas consister à induire des idées ou des interprétations dans le discours du patient. Il ne s’agit pas de projeter ses propres perceptions ou hypothèses sur ce qui a été dit, mais de restituer fidèlement l’essence du message reçu. Reformuler, ce n’est pas sélectionner une partie du message pour l’interpréter à sa manière, mais bien refléter l’ensemble des idées exprimées.

3. Vérification directe : Après avoir reformulé, il est important de vérifier avec le patient si la reformulation est correcte. Cela peut être aussi simple que de poser une question comme « C’est bien cela que vous vouliez dire ? » ou « Est-ce que j’ai bien compris votre sentiment à ce sujet ? ». Cette démarche favorise un partenariat collaboratif, où le patient a la possibilité de corriger ou d'affiner ce qui a été reformulé.

Exemples de Reformulation

Pour illustrer la technique de reformulation, prenons un exemple concret. Supposons que le patient dise : « J’ai l’impression que je n’arrive jamais à faire les choses correctement, et ça me décourage. »

Une reformulation pourrait être : « Si je comprends bien, vous avez l’impression de ne jamais réussir ce que vous entreprenez, et cela vous donne un sentiment de découragement. Est-ce que c’est bien cela ? »

Cette reformulation reflète à la fois les sentiments de frustration et de découragement du patient, tout en donnant l’opportunité de corriger ou d’ajouter des détails si nécessaire.

L’Éthique de la Reformulation

La reformulation exige une éthique de la communication. Cela implique de respecter le discours du patient sans essayer de le manipuler ou de le modifier. Le soignant doit s’efforcer de rester neutre et bienveillant, en utilisant la reformulation comme un moyen de favoriser la compréhension et non de diriger la conversation vers une interprétation qui lui serait plus confortable.

La reformulation doit toujours servir le bien-être du patient, en l’aidant à clarifier ses pensées et en renforçant la relation thérapeutique. L’objectif est de construire un dialogue respectueux et authentique, où le patient se sent entendu et compris dans toute sa complexité.

La Reformulation, Pilier de la Communication Thérapeutique

La reformulation est un outil fondamental dans la relation thérapeutique. Elle permet d’améliorer l’écoute, de vérifier la compréhension mutuelle, et de clarifier le discours du patient, tout en respectant son autonomie et sa subjectivité. Utilisée avec éthique et empathie, la reformulation renforce la qualité des échanges et contribue à une relation soignant-patient plus solide et plus authentique.

Méditons à affiner cette technique dans nos interactions professionnelles, en restant toujours attentif à l’impact de nos reformulations sur la dynamique de la communication.










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Pascal Patry
Praticien en psychothérapie
Astropsychologue
Psychanalyste

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67000 Strasbourg

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