À propos du suicide
À propos du suicideQuelques lignes à propos du suicide dont il est souvent dit aux actualités qu'il est en augmentation et touche des personnes de plus en plus jeunes.Il est important qu'une personne en détresse sache qu'elle doit s'efforcer de trouver les moyens d'avertir son entourage si des idéations suicidaires lui viennent. Ici, il faut parfois faire appel aux dernières forces de vie qu'il nous reste.Ce n'est pas une honte d'être pris par "l'envie d'en finir" sous les contraintes parfois très dures de la vie.Les professionnelles de la santé psychiques n'excluront jamais cette possibilité chez aucun de leurs patients.Quant aux personnes en général, elles ont mutuellement à se "surveiller".Toute situation bizarre doit éveiller l'attention et surtout les impressions en "négatif" où la possibilité de suicide atteint à peine la pensée.Le texte qui suit est de Guenther Wachsmuth"Le suicide, interruption brutale du fonctionnement des rythmes de vie, exerce sur l'évolution postérieure de l'être spirituel humain une influence décisive.Comme par un choc violent qui se produit non pas en vertu de lois supérieures, mais d'une décision tout arbitraire, il brise la chaîne des rythmes et des fonctions naturels, bouleversant brusquement le cours de l'existence et les rouages délicats de l'être.« Parmi les sentiments instinctifs dont est doué tout être humain, l'un des plus puissants est peut-être le sentiment de la vie, la joie de vivre, d'habiter un corps physique. Se sentir dépouillé de ce corps physique est pour cette raison infiniment pénible.Les malheureux qui se suicident passent après la mort par d'effroyables tourments, et c'est une tragique destinée qui les attend. Lorsque la mort est naturelle, la séparation des trois organismes, physique, éthérique et astral est relativement aisée.Même si c'est une mort soudaine (apoplexie, accident imprévu), elle était déjà préparée, et les trois organismes de l’homme se trouvaient prêts à se détacher les uns des autres : dans ces conditions, l'âme ne souffre que très peu de l'absence de son corps physique.Mais quand elle en est brusquement arrachée par un suicide, alors que l'être est sain, que tous les organismes sont solidement reliés entre eux, l'âme subit d'intolérables souffrances dès l'instant où elle a quitté le corps.Elle se sent comme vidée de tout son contenu et dans son impuissance, elle cherche en vain à retrouver ce corps dont elle a été brutalement privée. Rien n'est comparable à cette torture.Mais, nous dira-t-on, si cet être s'est suicidé, c'est qu'il ne tenait plus à l'existence.C'est là malheureusement une illusion ; bien au contraire, il y tenait, et peut-être plus qu'un autre ; mais parce que la vie lui refusait certaines joies, parce qu'un changement brusque vient de lui enlever des êtres ou des choses auxquelles il était attaché, il s'est donné la mort, et c’est pourquoi aussi l'absence de son corps physique redouble ses tourments".---Pascal Patry---Bibliographie :• Evaluation du potentiel suicidaire - Comment intervenir pour prévenir de Shawn Christopher Shea, Jean-Louis Terra et Monique Séguin - Elsevier Masson• Le geste suicidaire de Vincent Caillard et Françoise Chastang - Masson• Psychopathologie du suicide de Jérémie Vandevoorde - Dunod
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